Une médecin généraliste obligée de laver et faire sécher ses masques FFP2 interpelle Véran en direct 

13/05/2020 Par Marion Jort
Médias

Généraliste en Gironde, le Dr Berthie exerce avec six masques FFP2, qu’elle est obligée de laver et de faire sécher. Pour Olivier Véran, ces masques sont en priorité destinés aux professions "en contact direct avec des projections".  

 

Invité de l’émission “Déconfinement”, animée par le Dr Michel Cymes sur France 2 ce mardi 12 mai, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a été interpellé par une médecin généraliste de Gironde obligée de réutiliser ses masques FFP2. “J’ai eu six masques FFP2 il y a trois semaines”, déplore-t-elle face au ministre.  

Cette médecin explique qu’elle n’a pas réussi à en avoir plus du fait des dotations et des réquisitions des masques dans les pharmacies. “Je les lave, je les fais sécher, j’attends et les réutilise une semaine après, voilà… Et c’est ce qu’on fait dans plein d’établissements”, poursuit-elle.   

“Comment c’est possible, Olivier Véran ?” interroge alors Michel Cymes. “Nous distribuons par le réseau des pharmacies, en provenance du stock de l’Etat, chaque semaine, 100 millions de masques destinés aux soignants. Nous avons multiplié le nombre quasiment par trois par rapport à la distribution il y a un mois”, répond Olivier Véran, en direct sur France 2.  

Mais le ministre a aussi profité de l’antenne pour faire une mise au point : les FFP2 sont destinés, en priorité, aux professionnels de santé en contact avec des projections. “La tension sur les masques FFP2 est réelle, mais souvenez-vous qu’il y a des recommandations qui disent que la protection pour les masques FFP2 est destinée en priorité aux médecins et aux soignants qui sont en contact direct avec des projections, c’est le cas notamment des dentistes qui ne peuvent pas travailler sans masques FFP2. Eux en ont 24 par semaine. C’est le cas de la réanimation, des services de médecine d’urgence où il y a des projections virales plus importantes. Pour le reste, ce sont essentiellement des masques chirurgicaux. Et là, je pense que le docteur sur votre plateau doit pouvoir se fournir en plus grand nombre que six par semaines, parce qu’ils sont nettement plus disponibles qu’avant”, affirme Olivier Véran.  

Interrogée par Michel Cymes, la généraliste a aussi expliqué que c’est grâce à la solidarité de ses patients qu’elle a pu s’équiper. “J'ai eu des masques qu'un patient m'a donné, c'est aussi la solidarité qui peut nous faire sortir de cette crise", déclare-t-elle.  

 

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