Tout a commencé début décembre. Aïcha, âgée de 57 ans, est admise à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine). Elle assure avoir été vaccinée et présente à l’équipe médicale son pass sanitaire. Selon son mari, elle aurait contracté le Covid via son fils, lui-même contaminé au collège. Son état de santé ayant vite empiré, elle est prise en charge en réanimation où elle reçoit le protocole des patients vaccinés. Mais son état empire encore, vers “une atteinte respiratoire sévère”, explique le chef de service au Parisien. Elle a succombé au virus ce vendredi 10 décembre. “C’était la première fois que nous voyions une femme jeune, sans antécédent médical connu, a priori vaccinée, et qui développait une forme de la maladie remarquable par sa sévérité”, assure le Pr Djillali Annane. En réalité… cette patiente n’était pas vaccinée. Les soignants de l’hôpital l’ont découvert après avoir réalisé un prélèvement afin de connaître son taux d’anticorps. Une information confirmée par le mari de la quinquagénaire, qui avait gardé le silence jusque-là sur demande de son épouse, craignant d’être condamnée par la justice. “Je crois que c’est de ma faute… Je n’ai pas dit tout de suite qu’elle n’était pas vaccinée, je m’en veux. C’est comme si c’est moi qui l’avais tué”, a-t-il avoué dans une interview accordée à BFMTV. Il raconte que sa femme, chargée d’accueil, présentait un test PCR quotidiennement à son employeur. Mais un jour, l’un de ses collègues lui propose de l’aider à se procurer une fausse attestation de vaccination, par le biais d’un médecin exerçant à Nice, pour la modique somme de 200 euros. Aïcha, de confession musulmane, refusait de se faire vacciner car elle aurait craint que les vaccins soient composés de “produits de cochon”, après avoir lu des textes en ce sens sur Internet.
"C'est comme si c'est moi qui l'avait tuée"
Le mari d'une personne ayant un faux pass sanitaire et morte du Covid-19 témoigne pic.twitter.com/m2FIw2b7Jn— BFMTV (@BFMTV) December 11, 2021
Les médecins crient à l'usurpation d’identité Si l’équipe soignante de l’hôpital de Garches avait su que la patiente n’était finalement pas vaccinée, ils auraient pu “précocement lui administrer des anticorps neutralisants, dont on sait qu’ils sont efficaces pour réduire le risque de progression de la maladie”, a regretté le Pr Annane auprès de France Info. De son côté, le médecin azuréen soupçonné d’avoir fourni les fausses attestations assure avoir été “victime d’une usurpation de carte professionnelle”, ainsi que d’autres confrères à lui. Il aurait porté plainte contre un centre qui aurait délivré ces faux pass cet été. Une enquête a été ouverte. [Leparisien.fr]
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