Après les élections professionnelles, MG France veut reprendre les négos conventionnelles

19/04/2021 Par Louise Claereboudt
Syndicalisme

Lors d’une conférence de presse, jeudi 15 avril, le premier syndicat des médecins généralistes a affiché son ambition de mettre sur pied le “Ségur de l’ambulatoire” à travers la reprise des négociations conventionnelles sur l’avenant 9. Seul moyen, selon son président, d'obtenir les avancées souhaitées par les médecins.   “Une nouvelle page s’ouvre.” Alors que le mandat des Unions régionales professionnelles de santé touche à sa fin [il doit prendre fin le 31 mai, NDLR], le président de MG France a fait part, lors d’une conférence de presse jeudi 15 avril, de son ambition de faire entendre la voix des médecins généralistes à travers, notamment, l’intégration d'élus MG France dans les bureaux régionaux, voire à la tête de ces bureaux. Pour cela, le syndicat, qui a conforté sa place de leader dans le collège des généralistes à l’issue des élections professionnelles, s’est dit prêt à discuter avec les autres syndicats de médecins pour “constituer des majorités de gouvernance”. L’objectif est de pouvoir peser dans les discussions autour de plusieurs dossiers : le service d’accès aux soins, le numérique en santé, l'accompagnement de l’exercice coordonné sur les territoires, à travers les CPTS et les équipes de soins primaires, sans oublier la poursuite de la campagne de vaccination contre le Covid.   Trois sujets sur le feu Alors que le Gouvernement a annoncé des hausses de salaire significatives dans le secteur hospitalier, Jacques Battistoni a déclaré vouloir concrétiser “le Ségur de la ville” ou “Ségur de l’ambulatoire”, à travers la reprise des négociations de l’avenant 9 de la convention médicale, et ce, dès la fin de l’enquête de représentativité, afin de “mettre en oeuvre les avancées souhaitées par les médecins”.

Trois éléments “essentiels” ont été évoqués par le généraliste de Ifs (Calvados), à commencer par la rémunération des effecteurs dans le cadre du service d’accès aux soins (SAS) que le Gouvernement veut expérimenter cette année. Sur le volet de la télémédecine, le syndicat a exprimé son souhait de pérenniser la possibilité pour les généralistes de faire des consultations par téléphone, mais aussi de travailler avec les autres spécialités sur la télé-expertise. Autre mesure phare de son programme : la revalorisation de la visite. “C’est une priorité pour MG France”, a martelé le Dr Battistoni. “Il n’y aura pas de signature envisageable s’il n’y a pas des moyens significatifs qui sont mis dans la balance [...] à un niveau comparable à l’effort qui a été fait pour l’hôpital”, a prévenu le praticien. Pour rappel, en décembre dernier, le syndicat avait souhaité...
suspendre les négociations sur l’avenant 9 de la convention médicale faute d’avoir pu trouver un accord avec l’Assurance maladie. “Nous avons valorisé les personnels médicaux dans les hôpitaux, c’est normal. Mais comment les professionnels de santé de ville, durement éprouvés par la crise sanitaire, pourraient-ils comprendre qu’il n’y ait pas un effort du même ordre qui soit fait en direction d’eux ?” s’est-il interrogé, alors que la Caisse nationale d’Assurance maladie proposait 550 millions d’euros pour l’avenant 9. MG France a également souligné l’importance de poursuivre deux autres négociations : celle sur l'avenant 2 de l'ACI CPTS et exercice coordonné, pour laquelle le syndicat espère une signature avant l’été ; et celle sur les maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP). Les nouvelles missions des maisons de santé se précisent “Cette perspective de négociations s’ouvre dans le cadre d’une grande séquence qui nous amènera jusqu’à la conclusion d’une nouvelle convention médicale” d’ici environ 2 ans, a expliqué le Dr Battistoni, cette dernière ayant été prolongée dans le cadre du PLFSS. “Nous souhaitons ouvrir des négociations conventionnelles dès les élections nationales passées, c’est-à-dire à partir de juin 2022.” 

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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