L'Association des étudiants en médecine de l'Université de Lausanne a voté : pour promouvoir l'égalité entre hommes et femmes dans le milieu médical, elle a décidé de troquer le masculin pour le féminin dans son langage courant. A commencer par son propre nom.
Au Centre hospitalier universitaire vaudois, 52% des médecins sont des femmes. Mais les postes de cadres, en revanche, sont occupés par 79% d'hommes. "Il y a nettement plus de femmes qui suivent des études de médecine et elles sont également majoritaires parmi les détenteurs d’un master en médecine. Or, la tendance s’inverse dès qu’on grimpe dans la hiérarchie hospitalière", pointe Cédric Fricker, représentant de l'Association des étudiants en médecine de l'Université de Lausanne. Les étudiants ont décidé de donner un grand coup dans le plafond de verre. Réunis en assemblée générale, ils ont voté la féminisation de tous les termes du langage courant, et de toutes les fonctions. Leur association réunit désormais les "étudiantes en médecine", sous la houlette d'une "présidente", Raphaël Porret. "Cette initiative a provoqué un séisme, mais, en tant que membre, je la soutiens. Mes amies qui font des stages dans des milieux très masculins, comme l’orthopédie ou la chirurgie, entendent souvent que cela va être dur parce qu’elles sont des femmes", commente ce dernier. "Certains clichés qui ont la vie dure obligent les femmes à devoir davantage faire leurs preuves pour se faire une place. On s’en rend compte lors des stages cliniques", confirme Léonore Genet, étudiante en 1re année de master, qui se réjouit de cette initiative. [avec 24heures.ch]
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