"Jusqu'où ira le mépris?" : la filière universitaire de médecine générale se lasse et se fâche 

12/05/2021 Par Aveline Marques
Dans un communiqué, le syndicat des enseignants de médecine générale déplore l'oubli de la filière dans le chantier du "Ségur hospitalo-universitaire". Ainsi, les maitres de stage n'ont pas été revalorisés depuis 1997, rappelle-t-il. 

"Jusqu’où ira le mépris d’un ministère complètement déconnecté de ce qui ne relève pas de l’hôpital ?", s'emporte le Dr Anas Taha, président du Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG), dans un communiqué diffusé mardi 11 mai. La cause de ce courroux : l'envoi par le ministère aux enseignants de médecine générale d’une lettre "se félicitant de revaloriser les carrières hospitalo-universitaires" dans le cadre du Ségur. Problème : d'après le syndicat, la discipline de médecine générale, celle qui forme "le plus d'étudiants", est une nouvelle fois oubliée, à bien des égards.  

Pourtant, la filière "est en attente de décisions fortes". Les maîtres de stage des universités (MSU) "attendent une revalorisation de leur activité qui ne l’a pas été depuis 1997, eux qui, à la place, sont payés avec de plus en plus de retard", pointe le syndicat. 

"Les enseignants (maîtres de conférences et professeurs associés) attendent que leur statut précaire qui les contraint à enchaîner les contrats de 3 ans évolue eux dont l’investissement au sein des universités est exemplaire. Les départements de médecine générale attendent que les recrutements d’assistants universitaires de médecine générale soient à la hauteur des besoins de la discipline qui souffre toujours d’un ratio enseignants/étudiants 8 fois moins importants que les autres disciplines médicales", lance-t-il. Sans oublier les maisons et centre de santé universitaires, qui "attendent toujours d’être rémunérés pour leurs actions qui sont réalisées à titre bénévole"

Le syndicat demande à être reçu "en urgence pour aborder les pistes concrètes permettant de répondre aux revendications".     

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire
3 débatteurs en ligne3 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
15
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5