"Jusqu'où ira le mépris?" : la filière universitaire de médecine générale se lasse et se fâche
"Jusqu’où ira le mépris d’un ministère complètement déconnecté de ce qui ne relève pas de l’hôpital ?", s'emporte le Dr Anas Taha, président du Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG), dans un communiqué diffusé mardi 11 mai. La cause de ce courroux : l'envoi par le ministère aux enseignants de médecine générale d’une lettre "se félicitant de revaloriser les carrières hospitalo-universitaires" dans le cadre du Ségur. Problème : d'après le syndicat, la discipline de médecine générale, celle qui forme "le plus d'étudiants", est une nouvelle fois oubliée, à bien des égards.
Pourtant, la filière "est en attente de décisions fortes". Les maîtres de stage des universités (MSU) "attendent une revalorisation de leur activité qui ne l’a pas été depuis 1997, eux qui, à la place, sont payés avec de plus en plus de retard", pointe le syndicat.
"Les enseignants (maîtres de conférences et professeurs associés) attendent que leur statut précaire qui les contraint à enchaîner les contrats de 3 ans évolue eux dont l’investissement au sein des universités est exemplaire. Les départements de médecine générale attendent que les recrutements d’assistants universitaires de médecine générale soient à la hauteur des besoins de la discipline qui souffre toujours d’un ratio enseignants/étudiants 8 fois moins importants que les autres disciplines médicales", lance-t-il. Sans oublier les maisons et centre de santé universitaires, qui "attendent toujours d’être rémunérés pour leurs actions qui sont réalisées à titre bénévole".
Le syndicat demande à être reçu "en urgence pour aborder les pistes concrètes permettant de répondre aux revendications".
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