Plus de deux ans après sa mise en place, la réforme de la Paces fait encore couler beaucoup d’encre. Programmes trop chargés, mauvaise répartition entre les Pass et les LAS, oraux injustes, inégalités lors des concours écrits, mauvaise communication, suppression fictive du numerus clausus… Des étudiants, et leurs parents, se battent depuis 2020 pour faire annuler cette réforme, qui "broie" les candidats selon eux. Jeudi 15 septembre, la ministre de l’Enseignement supérieur a toutefois défendu la réforme du premier cycle des études de santé (R1C), qui vise selon elle “à mieux former, mieux orienter et mieux insérer les étudiants tout en répondant aux besoins de chaque territoire". “L’année universitaire 2020-2021 a signé la fin de la fameuse Paces qui n'atteignait pas ses objectifs en laissant des candidats sans solutions après un concours qui était basé très majoritairement sur la mémorisation des connaissances”, a-t-elle insisté.
Pour Sylvie Retailleau, les principes de la réforme "sont clairs” : “diversifier le profil, valider les acquis tout en maintenant une exigence dans la sélection pour garantir la qualité des futurs praticiens”. C’est pourquoi, le ministère de l’Enseignement supérieur “ne reviendra pas” sur la R1C. “Je pense que c’est un objectif partagé, cette ouverture de profils, l’évolution des études”, considère-t-elle. La ministre a néanmoins expliqué qu’un “bilan” de la réforme était actuellement en cours et devrait permettre de “repositionner” la R1C “sur l’ensemble”. Elle assure par ailleurs qu’il y a “déjà eu des adaptations”, notamment sur les épreuves orales très controversées.
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