Une étude épidémiologique dresse un tableau des patients souffrant d’asthme sévère en France.
L’étude transversale, France Asthme sévère, donne une image plus fine de cette pathologie, qui concerne 5 à 10 % des asthmatiques. Entreprise entre mai 2016 et août 2017, elle a porté sur 1 465 dossiers de patients, ayant consulté dans un centre hospitalier général pour asthme sévère. Les asthmatiques sévères ont, en moyenne, 54 ans, sont des femmes à 63 %, et sont souvent en surpoids (indice de masse corporelle moyen de 27 kg/m2). Dans 34 % des cas, l’asthme a débuté avant l’âge de 12 ans, dans 37 % entre 12 et 40 ans, dans 28 % des cas entre 40 et 75 ans et dans 1 % des cas après 75 ans (moyenne d’âge de survenue de 27 ans). Ces asthmes s’associent souvent à une atopie (65 % d’antécédents personnels, 39 % d’antécédents familiaux), s’accompagnent d’une éosinophilie sanguine supérieure à 300/ mm3 dans 53 % des cas, débouchent sur des exacerbations fréquentes dans 2 cas sur 3 et s’accompagnent habituellement de comorbidités (1 atteinte ORL dans 59 % des cas, dont une rhinite chronique dans 45 % et une polypose dans 18 %). Plus de 8 patients sur 10 insuffisamment contrôlés Les auteurs, L. Portel et al., insistent sur eux points. Tout d’abord, "l’absence de bilan allergologique chez 19 % des patients. Ce qui doit être amélioré". Ensuite, le fait que "le contrôle de la maladie est fortement surestimé par les médecins". Quarante-quatre pour cent des patients jugés contrôlés par le praticien, ne l’étaient en fait, pas selon les critères du Gina (Global initiative for asthma). Et, ce chiffre s’élevait à 83 % lorsque les patients étaient considérés partiellement contrôlés. L’étude va se poursuivre pour préciser le niveau d’activité physique de ces patients, ainsi que les caractéristiques phénotypiques et allergiques de ces asthmes. La Fédération française de pneumologie (FFP) devrait, par ailleurs, créer très prochainement un registre des asthmes sévères. "Il est important de se doter d’un tel outil. Car, sinon, les autorités sanitaires risquent de limiter le nombre de centres prescripteurs pour les biothérapies, vu leur coût", a expliqué le Dr Grillet (FFP).
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