Depuis des décennies, on sait qu’une densité minérale osseuse basse est le facteur prédictif de fracture le plus robuste et le plus reproductible. Cependant, la majorité des fractures surviennent chez les patients n’ayant pas d’ostéoporose. On préfère donc maintenant définir une population à risque de fractures non ostéoporotiques. Afin de mieux connaître la répartition des sujets ayant fait une fracture entre ceux qui ont ou non une ostéoporose et en fonction de l’âge, une étude de cohorte de population australienne a été mise en place, 3700 participants âgés de plus de 50 ans ont participé à l’étude. Les fractures après traumatisme minime étaient prouvées par des radiographies et la mortalité était définie à partir de registres nationaux. Tous les participants de cette étude épidémiologique, la « Dubbo Osteoporosis Epidemiology Study », avaient également une ostéodensitométrie. Globalement, 21 % des femmes et 11 % des hommes avaient une ostéoporose à l’ostéodensitométrie. En analyse uni-variée, 21 % des fractures totales chez les femmes et 16 % des fractures totales chez les hommes étaient attribuables à l’ostéoporose. Une ostéoporose combinée à un âge avancé (> 70 ans) expliquait 34 % des fractures chez les femmes et 35 % des fractures chez les hommes. Toutefois, ces deux facteurs n’expliquaient que 60 % des fractures de hanche. Environ 99 % de la mortalité après fracture chez les femmes et 66 % de la mortalité après fracture chez les hommes était attribuable à l’âge avancé, à l’ostéoporose et aux fractures. Toutefois, c’était surtout l’âge avancé qui représentait le facteur attribuable le plus important. En conclusion, une proportion importante des fractures survient chez les sujets de moins de 70 ans ou chez les sujets non ostéoporotiques, ce qui suggère que le seul traitement des sujets ayant une ostéoporose ne réduira pas de manière importante le nombre de fractures dans la population générale. Reste maintenant à mieux comprendre les facteurs de risque de fracture en dehors de l’ostéoporose et de l’âge !
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