Cancer du col de l’utérus : dépistage et vaccination doivent être améliorés
Il en ressort la poursuite de la diminution de l’incidence et de la mortalité de ce cancer en France, avec cependant un ralentissement de cette baisse. Ainsi, en 2018, 1 117 décès dus au cancer du col ont été recensés, ainsi que 2 920 nouveaux cas. Par comparaison en 1990, le nombre de nouveaux cas par an était proche de 4 000 et le taux de mortalité se montait à 3,1 pour 100 000 habitants, contre 1,7 pour 100 000 l'an dernier. Cette baisse s'est ralentie depuis 2005. Le nombre de nouveaux cas est particulièrement élevé "sur le pourtour méditerranéen (Bouches-du-Rhône, Var, Gard, Hérault) et en Côte-d'Or" ; alors que les chiffres les plus bas sont observés "dans les Pays de la Loire (Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne) et en Auvergne-Rhône-Alpes (Haute-Savoie, Savoie, Ain, Isère)". Le taux apparait supérieur à la métropole pour la Guadeloupe et la Guyane, et équivalent pour la Martinique. "Une meilleure couverture de la vaccination contre le HPV […], combinée à un programme de dépistage organisé fondé sur le test HPV est indispensable à l'élimination du cancer du col de l'utérus", souligne le BEH. En effet, aujourd’hui seules 60% des femmes de 25 à 65 ans se font dépister régulièrement et le recours au dépistage diminue fortement avec l’âge à partir de 50 ans. En outre, en 2018, la couverture vaccinale des adolescentes reste inférieure à 30%, même si une amélioration est observée depuis trois ans. "Cette couverture est très insuffisante et une des plus faibles d’Europe", insiste Santé publique France. Un défaut d’information et des réticences vis-à-vis du vaccin sont les principaux freins identifiés. Parmi la population interrogée, l’agence sanitaire rappelle ainsi que 15% des jeunes femmes de 15 à 25 ans et des parents de filles de 11 à 19 ans n’avait jamais entendu parler du vaccin HPV. Des interventions multicibles sont donc nécessaires, aux premiers rangs desquelles une meilleure information (communication, envoi de rappels) et un accès simplifié à la vaccination avec des programmes de vaccination scolaire notamment. Et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a saisi l'an dernier la Haute autorité de santé (HAS) pour déterminer si la vaccination devait également être recommandée aux garçons.
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