Le cancer du pancréas pose un problème majeur de santé publique du fait de son agressivité (moins de 5% de survie à 5 ans), liée en particulier au fait que son diagnostic est souvent tardif car les premiers stades de la maladie sont souvent asymptomatiques.
En conséquence, la tumeur est souvent découverte au stade métastatique, qui ne permet pas une intervention chirurgicale ; et elle est souvent résistante à la chimiothérapie. En outre, l’incidence de ce cancer est en augmentation, liée en particulier à l’alcool et à l’obésité. Ainsi, d’ici 2030, la mortalité liée à un cancer du pancréas pourrait dépasser celle du cancer du sein. Pour tenter d’améliorer la prise en charge de ce cancer, un pas en avant important vient d’être franchi par une équipe de chercheurs américains qui ont identifié une signature moléculaire sanguine, détectable aux stades précoces. Pour cela, ils ont comparé les échantillons sanguins de 300 sujets présentant ce cancer à différents stades, qu’ils ont comparé à 800 personnes bien portantes. 29 marqueurs spécifiques ont alors été mis en évidence. "Notre test permet de détecter le cancer du pancréas avec une efficacité de 96% aux stades I et II de la maladie, au moment où il y a encore une possibilité d’intervention chirurgicale réussie", affirme le Pr Carl Borrebaeck (Lund University, Etats-Unis). Ce test pourrait donc être utilisé pour détecter un cancer du pancreas précoce chez des sujets à risque, tels que ceux ayant des prédispositions héréditaires (antécédents familiaux), ou présentant un diabète récemment découvert, ou encore ayant une maladie inflammatoire chronique du pancreas. La prochaine étape est une étude prospective sur une large cohorte de patients à risque. Elle est déjà lancée au Etats-Unis.
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