En 2020, le taux de participation à ce dépistage s’établissait, en effet, à seulement 42,8% de la population cible, "un taux historiquement bas" s’inquiète la Ligue, dans un communiqué daté du 16 septembre 2021. En cause, la crise du Covid, bien sûr. Les envois des invitations au dépistage ont été interrompus ; les cabinets de radiologie ont fermé pendant le premier confinement. Mais la baisse de l’activité s’est aussi prolongée au-delà de la réouverture. Or près de 60 000 personnes sont touchées par un cancer du sein chaque année en France (dont 1 % d'hommes), et plus de 12 000 en décèdent. "Ainsi, en 2021, 1 femme sur 8 risque d'être touchée", rappelle le Pr Daniel Nizri, président bénévole de la Ligue contre le cancer. Le dépistage et le diagnostic précoce sont fondamentaux pour tenter de réduire ce fléau. "Un rendez-vous de dépistage annulé ou une mammographie décalée, c'est risquer un diagnostic et une prise en charge trop tardifs, ce qui peut avoir des conséquences dramatiques. Pourtant, détecté tôt, le cancer du sein est guéri dans 90 % des cas ! La baisse drastique du taux de participation au dépistage en 2020 nous inquiète particulièrement et nous pousse à marteler cet appel urgent pour la remobilisation des populations concernées : malgré le contexte sanitaire, continuez à vous faire suivre et dépister, prenez soin de votre santé ! » souligne le Pr Nizri. A l'occasion d'Octobre Rose 2021, la Ligue contre le cancer organise, de nombreuses opérations de sensibilisation, de mobilisation et d'information, avec, en particulier : une nouvelle campagne d'affichage ; un nouveau défi sur les réseaux sociaux #CesSeinsJyTiens ; une course virtuelle "Plus vite que le cancer !" (30 & 31 octobre 2021) ; le renouvellement de l'opération "Coussins-cœur" ; une opération de produit-partages avec son partenaire historique E.Leclerc. Par ailleurs, en plus du dépistage organisé qui s’adresse aux femmes de 50 ans et plus, la Ligue contre le cancer se mobilise aussi pour la prévention du cancer du sein chez les femmes jeunes. En particulier le cancer du sein triple négatif survient souvent chez les femmes de moins de 40 ans. Il représente 15% des cancers du sein. Dans ce contexte, aux côtés du collectif #MobilisationTriplettes, qui réunit des femmes atteintes d’un cancer triple négatif, la Ligue recommande une auto-surveillance des jeunes femmes dès l'âge de 25 ans et une consultation de suivi gynécologique annuelle (chez un gynécologue, sage-femme, généraliste, etc.) avec une palpation efficace.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus