Il y a quinze jours, et pour la première fois à l’AP-HP, a été réalisée une colectomie gauche en ambulatoire, pour une pathologie bénigne type diverticulite. La technique opératoire est identique que l’intervention soit réalisée en ambulatoire ou non. Cette intervention a eu lieu à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Le patient se porte bien.
La réussite de la chirurgie ambulatoire repose sur une conjonction de plusieurs éléments indispensables. Tout d’abord : une sélection des patients (patients sans pathologie majeure associée, présence d’un accompagnant au domicile, lieu d’habitation relativement proche de l’hôpital), ainsi qu’une information et une éducation thérapeutique préopératoire adaptées. Ensuite, un réseau ville-hôpital structuré est nécessaire pour garantir la sécurité du patient à son domicile. "L’adhésion et la participation active des patients à ce nouveau protocole ainsi que celle de toutes les équipes de soins et du réseau ville-hôpital, notamment le médecin référent, sont essentielles", précise l’AP-HP. Un protocole pluridisciplinaire standardisé qui vise à l’amélioration – fluidité, sécurité - du circuit du patient été mis en place. Chaque étape a été détaillée, discutée, améliorée et validée : pré-opératoire (information et consentement du patient, vérification des critères d’éligibilité, consultation diététique, prescription anticipée d’antalgiques et d’anticoagulant, prévention des nausées et vomissements) et per-opératoire (cœlioscopie à basse pression). Un protocole de suivi post-opératoire, a été établi en lien avec le médecin traitant: le patient sort avec son compte-rendu opératoire, son compte-rendu d’hospitalisation, les ordonnances et des consignes de surveillance. Il peut joindre un membre de l’équipe à n’importe quel moment -24h/24 et 7j/7- et être réadmis si nécessaire. Un suivi par l’infirmière d’hôpital de jour et une consultation en chirurgie à J+1, J+3 et J+5 avec un bilan biologique ont également été mis en place. Trois nouvelles colectomies gauches ambulatoires pour pathologie bénigne devraient être effectuées au mois de mai 2017 à la Pitié-Salpêtrière. Et par la suite, les médecins espèrent pouvoir proposer cette intervention en ambulatoire à des patients opérés pour un cancer du côlon.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus