La chirurgie de l’hyperparathyroïdie est souvent suivie d’une hypocalcémie sévère et prolongée alors même que les concentrations de PTH sanguines sont normales, voire élevées. Cela est lié à une augmentation rapide de la formation osseuse appelée "hungry bone syndrome" au cours de laquelle, comme son nom l’indique, l’os capte un maximum de calcium extracellulaire pour l’ostéoformation. Ce hungry bone syndrome se traite par calcium et vitamine D.
Un certain nombre de facteurs de risque à l’origine de ce hungry bone syndrome qui ne touche pas tous les patients opérés d’une hyperparathyroïdie ont été discutés. En effet, il est important de connaître en préopératoire quels seront les patients qui feront ce hungry bone syndrome afin d’éviter une hypocalcémie sévère. Une des raisons invoquées est le fait que le patient ait un déficit en vitamine D. Sur une population de 385 patients évalués dans le service de chirurgie de l’Université de Vienne (Autriche) dont 33, soit 8.6 %, ont développé un hungry bone syndrome, une évaluation biologique a été faite 2 jours avant la chirurgie parathyroïdienne. Aucune relation n’a été établie entre la concentration de 25 OH vitamine D préopératoire ou l’éventuelle existence d’un déficit en 25 OH vitamine D et la survenue postopératoire d’un hungry bone syndrome. Le seul facteur de risque significatif retrouvé, en analyse multivariée, est une concentration élevée de PTH préopératoire. En conclusion, comme il n’est pas possible de prédire réellement en préopératoire ceux des patients qui vont faire un hungry bone syndrome, la recommandation des auteurs est de proposer de manière systématique une supplémentation en calcium et en vitamine D afin d’améliorer le métabolisme osseux.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus