Les avancées technologiques vont permettre à de nombreux patients diabétiques de pouvoir bientôt espacer leur injection d’insuline. Plusieurs molécules sont en cours de développement mais deux sont plus avancées et ont franchit le cap des études préliminaires. Deux nouveaux analogues de l’insuline d’action prolongée administrable une fois par semaine sont en phase III et devraient arriver sur le marché au cours des prochaines années. Les études prélimaires présentées ont en effet mis en exergue une absence d’infériorité quant aux résultats des HbA1c sans augmentation majeure des hypoglycémies rapportées. La 1ière insuline appellée BIF pour Basal Insuline Fc ou encore Efsitora alfa est une combinaison de deux agonistes du récepteur à l’insuline associée entre eux grâce au fragment Fc des immunoglobulines. Cette molécule a une demi-vie très prolongée de l’ordre de 17 jours. Les résultats montrent qu’au bout de 3 à 4 injections (1/semaine), le taux de base d’insuline forme un plateau extrémement stable. La 2ième insuline nommée Icodec est due à une modification de la structure moléculaire de l’insuline qui est associée à un acide gras permettant ainsi une fixation à l’albumine. Ce complexe constitue une réserve d’insuline dans l’organisme qui va être ensuite liberée très progressivement. La demi-vie est d’une semaine. Le Dr Harpreet Bajaj, endocrinologue au Mount Sinai Hospital (Toronto), a présenté les essais cliniques de phase 2 comparant le BIF à l’insuline degludec chez les patients diabétiques de type 2 naïfs d’insuline. Il a noté « au bout de 32 semaines, une absence d’infériorité de la BIF en terme d’HbA1c, un temps passé en euglycémie similaire et sans qu’il y ait plus d’hypoglycémie dans le groupe BIF » puis conclut « ainsi, l’efficacité et le profil de tolérance de BIF sont similaires à ceux de l’insuline degludec dans le diabète de type 2 ». Le programme de phase 3 intitulé Qwint- 1 à 5 va permettre de comparer différents profils et de conforter ces 1iers résultats. Concernant la 2ème insuline à injection hebdomadaire, une étude préliminaire comparant l’Icodec à la glargine a montré des résultats superposables. En effet, au bout de 26 semaines, l’HbA1c est passée de 8,1 % à 6,7% dans le groupe Icodec et de 8 à 6,9% dans le groupe Glargine. Les risques d’hypoglycémies rapportées étaient plus importants avec l’Icodec Des études Onwards-1 à 6 comparant différentes modalités d’administration d’insuline sont également en cours.
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