Deuxième rappel de vaccin ARNm : une efficacité modérée, selon une étude en vie réelle
Cette étude a inclus 1050 professionnels de santé. Parmi eux, 154 ont reçu une quatrième dose avec le vaccin de Pfizer, et 120 avec celui de Moderna. Les analyses ont confirmé que le deuxième rappel entrainait une augmentation des anticorps neutralisants vis-à vis d’Omicron (100% des prélèvements). Les effets secondaires étaient légers chez la majorité des sujets vaccinés. L’efficacité du vaccin a été évaluée via des tests PCR renouvelés. Au cours de l’étude, 25 % des participants du groupe témoin étaient infectés par le variant Omicron, contre 18,3 % des participants du groupe Pfizer et 20,7 % de ceux du groupe Moderna. L’efficacité du vaccin contre toute infection par le Sars-CoV-2 était de 30 % pour Pfizer, et de 11 % pour Moderna. Elle était plus élevée sur la maladie symptomatique : 43 et 31 % respectivement. Les symptômes de l’infection étaient généralement légers voire négligeables, tant dans le groupe témoin que dans les groupes d'intervention. Cependant, les auteurs ont constaté que les charges virales étaient relativement élevées, suggérant la persistance d’une contagiosité. Ces données de vie réelle confirment que le deuxième rappel de vaccin à ARN messager est immunogène, sûr, et présente une efficacité modérée sur les infections par le Sars-CoV-2, même si cette efficacité est plus élevée lorsque la maladie est symptomatique. Ces données doivent cependant être prises avec prudence du fait qu’elles sont issues d’une étude non randomisée et que l’effectif considéré était réduit. En outre, l’existence d’une différence d'une semaine entre l'inscription dans les deux groupes d'intervention peut avoir généré des biais potentiels.
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