Dans cette étude ouverte, multicentrique, multinationale et contrôlée, randomisée en parallèle, les participants ont été recrutés à partir de consultations de diabétologie dans 4 hôpitaux du Royaume-Uni et dans 2 centres des Etats-Unis. Les participants diabétiques de type 1, âgés de plus de 6 ans et traités par pompe à insuline, avec un contrôle glycémique non optimal (hémoglobine glyquée entre 7.5 et 10 %) ont été assignés à recevoir soit un traitement par administration d’insuline en boucle fermée, soit à poursuivre un traitement par pompe à insuline dont le débit était réglé sur une surveillance continue de la glycémie et cela pendant 12 semaines, à la maison. Un entraînement sur les 2 méthodes a eu lieu pendant 4 semaines. Le critère d’évaluation principal était la proportion de temps pendant laquelle la concentration de glucose était dans l’objectif cible de 3.9 à 10 mmol/l à la 12ème semaine après randomisation. Entre mai 2016 et novembre 2017, 114 sujets ont été screenés et 86 patients ont été randomisés : 46 à l’administration en boucle fermée et 40 au traitement par pompe adaptée au contrôle continu de la glycémie. La proportion de temps pendant laquelle la concentration de glucose était dans l’objectif cible était significativement supérieure dans le groupe « boucle fermée » (65 ± 8 %) en comparaison du groupe « pompe asservie à la CGM » (54 ± 9 %), donnant une différence moyenne de variation de 10.8 % (8.2 à 13.5 %, p < 0.0001). Dans le groupe où l’insuline était administrée en boucle fermée, l’hémoglobine glyquée s’est abaissée, passant d’une valeur initiale de 8.3 ± 0.6 % à 8 ± 0.6 % après les 4 semaines d’entraînement puis à 7.4 ± 0.6 % après les 12 semaines d’intervention. Dans le groupe témoin, l’hémoglobine glyquée était de 8.2 ± 0.5 % au screening, elle est passée à 7.8 ± 0.6 % après la période d’entraînement et à 7.7 ± 0.5 % après l’intervention donnant une réduction du pourcentage d’hémoglobine glyquée significativement supérieure dans le groupe boucle fermée en comparaison du groupe témoin (différence moyenne de 0.36 % ; 0.19 à 0.53 %, p < 0.0001). Le temps passé avec une concentration de glucose en-dessous de 3.9 mmol/l et au-delà de 10 mmol/l était plus court dans le groupe « boucle fermée » que dans le groupe « témoin ». Le coefficient de variation du glucose mesuré par le sensor n’était pas différent entre les 2 interventions. De même, ni la dose totale d’insuline administrée ni le poids corporel n’étaient différents. Il n’y a pas eu d’hypoglycémie sévère dans les 2 groupes. Une acidocétose diabétique est survenue dans le groupe en boucle fermée liée à un problème d’administration de l’insuline. Deux participants dans chaque groupe ont une hyperglycémie significative et il y a eu 3 autres événements secondaires dans le groupe boucle fermée et 3 dans le groupe témoin. En conclusion, le mode de délivrance de l’insuline en boucle fermée hydride améliore le contrôle glycémique en réduisant le risque d’hypoglycémie chez les patients diabétiques de type 1 mal contrôlés.
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