La douleur neuropathique est liée à des lésions des nerfs périphérique dus à des pathologies variées telles que le diabète, le cancer, le zona, ou liées à un traumatisme ou à une intervention chirurgicale. Elle touche environ 4 millions de personnes en France. Sa physiopathologie reste insuffisamment comprise. Et les traitements actuellement utilisés, tels que les antidépresseurs ou les antiépileptiques, sont peu efficaces.
Dans ce contexte, des chercheurs français (Inserm/ Université de Montpellier ; Cnrs/Université de Strasbourg) viennent de faire une découverte prometteuse. Ils ont en effet mis en évidence le rôle central d’une molécule appelée FLT3, connue pour son rôle dans différentes fonctions sanguines et produite par les cellules souches hématopoïétiques. Les auteurs ont ainsi montré dans leur étude (Nature Communications, 12 mars 2018), que les cellules immunitaires sanguines qui envahissent le nerf au site de la lésion synthétisent et libèrent une autre molécule, appelée FL, qui s’accroche et active FLT3, ce qui déclenche la réaction en chaîne qui est à l’origine de la douleur. FLT3 induit et participe aussi au phénomène de "chronicisation" de la douleur. Les chercheurs ont aussi réussi à créer une molécule anti-FLT3 (BDT001) qui bloque la liaison entre FL et FLT3. De premiers essais sur des modèles animaux apparaissent positifs, car BDT001 réduit, en trois heures, les symptômes douloureux neuropathiques, avec un effet qui persiste 48 heures après une seule administration. Le développement de l’innovation thérapeutique issue de ces travaux de recherche est assuré par la start-up Biodol Therapeutics.
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