Enfants nés par PMA : pas d’impact sur la croissance après l’adolescence
Des chercheurs britanniques ont voulu savoir si la conception par procréation médicalement assistée (PMA) était associée à des troubles de la croissance au cours de la petite enfance, mais aussi à l’âge adulte. Pour cela, ils ont constitué une cohorte à partir de plusieurs études internationales qui incluaient des personnes nées entre 1984 et 2018. Au total, les données de 158 066 individus (60,6% de sexes féminins) ont été analysées, dont 4 329 conçus par PMA. Les auteurs ont tout d’abord constaté que les nourrissons conçus par PMA étaient plus petits, plus légers et plus minces que leurs pairs conçus naturellement. Les différences les plus importantes étaient constatées aux plus jeunes âges. Cependant, ces différences restaient de faible ampleur, et elles s’atténuaient avec l'âge. Ainsi, concernant le poids, les différences moyennes étaient de -0,27 unités SD à moins de 3 mois, -0,16 entre 17 et 23 mois, −0,07 entre 6 et 9 ans et −0,02 unités SD entre 14 et 17 ans. Concernant le poids, les différences étaient surtout perceptibles chez les nourrissons conçus par transfert d'embryons frais et non congelés. Les auteurs ont aussi mesuré le taux de graisse corporelle. Des différences un peu plus marquées étaient observées, et une tendance à une plus grande adiposité au début de l'âge adulte a été retrouvée. Mais les données à ce sujet sont pas assez solides sur le plan statistique pour affirmer cela de façon fiable. Les auteurs concluent que ces résultats sont « rassurants » sur le fait que « les différences de croissance précoce et d'adiposité sont faibles et ne sont plus évidentes à la fin de l'adolescence ».
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