Le diabète est classiquement classé en deux formes, le diabète de type 1 et le diabète de type 2, ce dernier étant insulinorequérant ou non. Mais des auteurs suédois et finlandais remettent en cause cette classification, peut-être trop simpliste, et proposent de distinguer 5 formes de diabète, dont 4 sous-formes du diabète de type 2.
Cette évolution nosologique serait selon ces auteurs utile cliniquement en raison des évolutions différentes de ces sous-formes de diabète de type 2, avec des risques de complications différents.
Pour mener leur étude, les auteurs ont travaillé sur une population de 8980 patients dont le diabète était une découverte récente. Ces patients ont été caractérisés en fonction de 6 variables : la présence d’anticorps anti glutamate décarboxylase (anti-GAD), l’âge au moment du diagnostic, l’indice de masse corporelle, le taux d’HbA1c, la fonction bêta-cellulaire et l’insulinorésistance. Etaient également étudiés pour chaque patient les données prospectives, à savoir l’apparition de telle ou telle complication du diabète et les évolutions thérapeutiques. L’étude a ensuite été élargie à deux populations supplémentaires de patients diabétiques pour arriver à un total de 14.000 patients. L’analyse de l’ensemble des données ainsi collectées a permis aux auteurs de distinguer 5 groupes de patients diabétiques dont 4 sous-groupes de patients diabétiques de type 2, numérotés de 2 à 5 :
- Sous-groupe 2 : patients diabétiques de type 2 insulinorequérants. Ils ne diffèrent pas des diabétiques de type 1 hormis par l’absence d’anticorps anti-GAD.
- Sous-groupe 3 : patients diabétiques de type 2 obèses (IMC > 30) et insulinorésistants.
- Sous-groupes 4 et 5 : patients diabétiques de type 2 en surpoids ou obèses (IMC > 30), non insulinorésistants. Les patients du sous-groupe 5 étaient plus âgés que ceux du sous-groupe 4.
En termes d’évolution, cette étude révèle que les patients du sous-groupe 3 étaient particulièrement exposés au risque de maladie rénale chronique en comparaison des patients des sous-groupes 4 et 5. Tandis que les patients du sous-groupe 2 étaient ceux les plus exposés au risque de rétinopathie diabétique. Une telle classification devrait permettre de mieux protocoliser le suivi des patients diabétiques de type 2.
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