Plusieurs équipes se sont mises à cette technique dans le monde, en particulier une équipe française, à Lille. Cependant, les résultats à long terme de cette technique sont inconnus. L’équipe lilloise rapporte les résultats à 10 ans de la transplantation d'îlots chez des patients atteints de diabète de type 1 souffrant d’une disparition des signes d’alarme de l'hypoglycémie et/ou porteurs d'une greffe de rein fonctionnelle. Cette étude prospective de cohorte en groupes parallèles a inclus 28 sujets atteints de diabète de type 1 qui ont bénéficié d’une greffe d'îlots, soit seule, soit après une greffe de rein. La transplantation d'îlots consistait en deux ou trois perfusions intra-portales d'îlots allogéniques administrés dans un délai médian de 68 jours (intervalle interquartile = 43 à 92). L'immunosuppression a été induite avec des anticorps anti-récepteur de l'interleukine-2 et maintenue avec du sirolimus et du tacrolimus. Le critère principal d'évaluation était l'insulino-indépendance tout en gardant une HbA1C <6,5%. Les critères secondaires étaient la survie du patient et du greffon, les hypoglycémies sévères, le contrôle métabolique et la fonction rénale. Le critère de jugement principal a été atteint chez 39% (IC 95% : 22–57) des patients à 5 ans et chez 28% (13–45) des patients à 10 ans de la transplantation d’îlots. La fonction du greffon persistait chez 82% (62 à 92) des sujets après 5 ans et 78% (57 à 89) après 10 ans, et était associée à un meilleur contrôle de la glycémie, à une réduction des besoins en insuline et à une diminution nette des hypoglycémies sévères. La greffe d'îlots seule et la greffe d’îlots après greffe de rein ont eu des résultats similaires. La fonction primaire du greffon, évaluée 1 mois après la dernière perfusion d'îlots, était significativement associée à la durée de la fonction du greffon et à l'indépendance de l'insuline. En conclusion, la transplantation d'îlots peut fournir un contrôle métabolique nettement amélioré sur 10 ans, sans hypoglycémies graves, chez trois quarts des patients atteints de diabète de type 1, qu’ils aient eu ou non une transplantation rénale.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus