Hépato-Gastroentérologie : les événements incontournables de l’année 2017
Voici les événements de 2017 en hépato-gastroentérologie à retenir pour votre pratique. La non-alcoholic steatohe patitis (Nash) est le nouvel enjeu pour les hépatologues. Du fait de l’épidémie d’obésité, les stéatohépatites non alcooliques pourraient connaître une explosion dans les années à venir. Les experts soulignent ainsi que cette pathologie représente la maladie hépatique la plus fréquente et aujourd’hui la première cause de transplantation hépatique aux États-Unis. Aucun traitement n’a actuellement prouvé son efficacité, hormis la perte de poids. Mais plusieurs pistes théra- peutiques sont en cours d’évaluation dans des essais de phase III. Paris Hepatology Conference, 30 et 31 janvier 2017. Une actualisation des recommandations concernant la prise en charge de l’hépatite B a été publiée et présentée lors du Congrès de l’ European Association for the Study of the Liver (Amsterdam, 19-23 avril 2017). Les experts y recommandent notamment d’élargir les indications du traitement antiviral, pour prévenir le risque de cancérisation, ainsi que les possibilités d’interrompre le traitement pour certains patients J Hepatol, publication avancée en ligne. Une baisse importante des prix des traitements innovants contre l’hépatite C a été obtenue le 31 mars 2017 par le ministère de la Santé, permettant à tous les patients atteints de bénéficier de ces traitements à des prix plus bas qu’auparavant. L’accès universel à tous les malades de ces traitements innovants avait été annoncé en mai 2016. La France fait face à une épidémie d’hépatite A qui concerne principalement les hommes ayant des relations homosexuelles. Du 1er janvier au 31 mai 2017, 771 cas d’hépatite aiguë A ont été déclarés : 65 en janvier, 87 en février, 155 en mars, 185 en avril et 279 en mai. « Le nombre de cas d’hépatite aiguë A déclarés au cours des cinq pre miers mois de 2017 est d’ores et déjà supérieur au nombre total de cas déclarés au cours de l’année 2016 (693 cas) », précisait Santé publique France. Santé publique France, 23 juin 2017. La Haute Autorité de santé (HAS) publie deux fiches sur l’infection à H. pylori précisant les conduites à tenir sur les plans diagnostique et thérapeutique. En effet, le traitement d’éradication de la bactérie a évolué ces dernières années du fait de la progression de l’antibiorésistance, notamment à la clarithromycine. De plus, les recommandations diagnostiques et thérapeutiques sont souvent mal appliquées.HAS et Cnphge, fiches Pertinence des soins, mai 2017. Une consommation au long cours d’un inhibiteur de la pompe à protons (IPP) pourrait doubler le risque de cancer gastrique, selon une étude obser- vationnelle chinoise publiée dans la revue Gut. Ces résultats sont issus d’une étude observationnelle, si bien qu’une relation de cause à effet ne peut être établie. Cette relation de causalité reste à démontrer par de nouvelles études, mais en attendant leurs résultats il est prudent de s’abstenir de prescrire et de consommer des IPP au long cours. Gut Published Online First, 31 october 2017.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus