Hyperaldostéronisme primaire : les valeurs de l’aldostérone et de la kaliémie pour confirmer le diagnostic et l’étiologie

16/04/2020 Par Pr Philippe Chanson
Endocrinologie-Métabolisme
La démarche actuelle dans le diagnostic d’hyperaldostéronisme primaire consiste, après avoir évoqué le diagnostic, de doser l’aldostérone et la rénine puis de réaliser des tests de confirmation avant de faire une classification des sous-types.

Les tests de confirmation de l’hyperaldostéronisme primaire varient suivant les pays. En France, les dernières recommandations indiquaient que, pour éviter les tests de confirmation, le dosage de l’aldostérone pouvait aider. Une étude japonaise, rétrospective, confirme ces données en y ajoutant le dosage de la kaliémie. Cette étude rétrospective a inclus 327 patients qui avaient une hypertension, une aldostérone élevée et une rénine basse et avaient eu comme test de confirmation un test au captopril. Sur les 327 patients étudiés, 252, soit 77 %, avaient un hyperaldostéronisme primaire.  Les 61 patients dont le dosage d’aldostérone était > 30 ng/dl avaient un hyperaldostéronisme primaire. Chez les patients dont l’aldostéronémie était entre 20 et 30 ng/dl, 44 des 55, soit 80 %, avaient un hyperaldostéronisme primaire. Les 26 dont l’aldostéronémie était entre 20 et 30 ng/dl, dont la kaliémie spontanément était < 3.5 mmol/l, avaient un hyperaldostéronisme primaire. La proportion des patients, avec un hyperaldostéronisme primaire unilatéral déterminé par cathétérisme des veines surrénaliennes, était supérieure chez les patients dont l’aldostéronémie était > 30 ng/dl ou chez ceux dont la kaliémie spontanée était < 3.5 mmol/l mais dont l’aldostérone était entre 20 et 30 ng/dl en comparaison de ceux qui n’avaient pas ces critères (76 % vs 17 %).  On peut se passer, selon cette étude, de test de confirmation dans l’hyperaldostéronisme primaire chez les patients qui ont des caractéristiques typiques d’hyperaldostéronisme primaire avec en particulier une aldostérone élevée et/ou une kaliémie spontanément basse. Ces patients ont donc plus une probabilité élevée d’avoir un hyperaldostéronisme unilatéral au cathétérisme des veines surrénaliennes. 

Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?

M A G

M A G

Non

Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus

0 commentaire





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête
Soirées d'intégration en médecine : le bizutage a-t-il vraiment disparu ?
02/10/2024
2
Concours pluripro
Maisons de santé
Objectif 4000 maisons de santé : les enjeux des prochaines négociations conventionnelles
07/11/2024
2
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
5
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2