Les agonistes du récepteur du GLP1 et les inhibiteurs du SGLT2 ont des bénéfices cardiovasculaires clairs chez les diabétiques de type 2 avec toutefois des différences notables entre ces médicaments. Si les bénéfices ont clairement été démontrés dans les populations à haut risque, cela est-il vrai également en prévention primaire ? Pour répondre à cette question, 3 études cas-témoins impliquant des patients diabétiques de type 2 en Angleterre et au Pays-de-Galles ont été utilisées. Il s’agissait de données de soins primaires à partir de la Clinical Practice Research Datalink et de la Secure Anonymised Information Linkage Databank qui ont été chaînées aux données hospitalières et de mortalité. Chaque patient ayant eu un événement cardiovasculaire majeur ou une insuffisance cardiaque a été apparié à 20 sujets témoins. Parmi les 336 334 diabétiques de type 2 sans maladie cardiovasculaire au départ, 18 531 (5.5 %), ont présenté, au cours du suivi un événement cérébro-vasculaire majeur et, dans une cohorte de 411 206 diabétiques de type 2 sans insuffisance cardiaque au départ, 17 451 (4.2 %), ont développé une insuffisance cardiaque. En comparaison avec les autres associations, l’odds ratio poolé ajusté pour l’association avec les inhibiteurs de SGLT2 est de 0.82 pour la survenue d’un événement cardiovasculaire ou cérébro-vasculaire majeur (0.73 à 0.92), est de 0.93 (0.81 à 1.06) pour l’association avec les agonistes du récepteur du GLP1 et de 0.70 (0.50 à 0.98) pour la combinaison agonistes du récepteur du GLP1 et inhibiteurs de SGLT2. Les données correspondantes pour l’insuffisance cardiaque avec les inhibiteurs de SGLT2 sont de 0.49 (0.42 à 0.58) et pour les agonistes du récepteur du GLP1 de 0.82 (0.71 à 0.95) et enfin de 0.43 (0.28 à 0.64) pour l’association inhibiteurs de SGLT2 et agonistes du récepteur du GLP1. En conclusion, la prescription d’inhibiteurs de SGLT2 et d’une combinaison d’inhibiteurs de SGLT2 et d’agonistes du récepteur du GLP1 pourraient être bénéfiques en prévention primaire des événements cardiovasculaires et cérébro-vasculaires majeurs ainsi que de l’insuffisance cardiaque. Ces données indiquent donc qu’il faudrait sûrement mettre en place des études de prévention primaire avec ces médicaments et leur combinaison chez les patients diabétiques de type 2 pour avoir une idée plus claire, en prospectif, de cette protection éventuelle.
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