Les Suédois ont utilisé la cohorte nationale des patients ayant eu une chirurgie bariatrique, en l’occurrence un bypass gastrique Roux-en-Y, pour en analyser les effets bénéfiques à long terme et les complications possibles en comparaison, après appariement pour l’âge, le sexe, l’IMC et l’année, avec des patients qui n’avaient pas eu de chirurgie bariatrique. Le registre national du diabète suédois et le registre de la chirurgie de l’obésité scandinave (SOS) ont été croisés, les sujets étudiés étant ceux qui avaient été inclus entre 2007 et 2013. Ainsi, 387 sujets qui avaient eu un bypass Roux-en-Y ont été comparés à 387 témoins. Le suivi a duré 9 ans. L’analyse a montré une réduction du risque de maladies cardiovasculaires (hazard ratio = 0.43 ; IC 95 % = 0.20 à 0.9), une réduction des décès cardiovasculaires (HR = 0.15 ; 0.03 à 0.68), une réduction des hospitalisations pour insuffisance cardiaque (HR = 0.32 ; 0.15 à 0.67) et des accidents vasculaires cérébraux (HR = 0.18 ; 0.04 à 0.82) dans le groupe bypass Roux-en-Y. Il y avait un risque supérieur d’événements hyperglycémiques graves (HR = 1.99 ; 1.07 à 3.72) et de consommation excessive de drogues (HR = 3.71 ; 1.03 à 3.29) après la chirurgie. Cette étude observationnelle suggère donc que, chez les patients obèses ayant un diabète de type 1, la chirurgie bariatrique pourrait avoir des bénéfices similaires à ceux qui sont observés dans le diabète de type 2 en termes de complications cardiovasculaires et de mortalité. Toutefois les effets secondaires peuvent être graves et une surveillance de ces patients après chirurgie est indispensable.
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