Les essais cliniques ont montré l’intérêt d’un régime enrichi en céréales entières dans la réduction de la masse grasse, l’augmentation du métabolisme de base de repos, la négativation de la balance énergétique, l’augmentation de la sensibilité à l’insuline, l’amélioration du profil lipidique et la réduction de l’inflammation. Des études épidémiologiques ont montré des associations inverses entre la consommation de céréales entières et le risque de développer différentes maladies chroniques comme le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, l’obésité et certains types de cancers. Dans le British Medical Journal est publié le résultat de 3 études de cohorte qui ont analysé non seulement la consommation de céréales entières et le risque de diabète de type 2 mais aussi, plus particulièrement, les différents types de céréales entières consommées. Les 3 études de cohorte sont la Nurses’Health Study 1984-2014, la Nurses’Health Study II (1991-2017) et la Health Professional Follow-up Study (1986-2016), trois études menées aux Etats-Unis et portant sur un total de 158 259 femmes et 36 525 hommes qui n’avaient pas de diabète de type 2, de maladie cardiovasculaire ou de cancer au début du suivi. Au cours des 4 618 796 personnes/année de suivi, 18 629 participants ont développé un diabète de type 2. La consommation totale de céréales entières a été rangée en 5 catégories égales de consommation quotidienne pour les 3 cohortes. Après ajustement pour les facteurs de risque de diabète liés au style de vie ou à l’alimentation, les participants de la catégorie supérieure de consommation de céréales entières avaient un taux d’incidence du diabète de type 2 de 29 % inférieur (IC 95 % 26 % à 33 %) à ceux de la catégorie de consommation inférieure de céréales entières. Pour chacun des types de céréales entières, le hazard ratio poolé de diabète de type 2 chez les participants qui consommaient au moins 1 fois par jour en comparaison de ceux qui consommaient moins d’1 fois par mois était de 0.81 (0.77 à 0.86) pour les céréales prises au petit déjeuner, de 0.79 pour le pain noir, de 1.08 (1 à 1.17) pour le popcorn. Pour les autres types de céréales entières avec une consommation moyenne inférieure, lorsqu’on comparait la consommation de plus de 2 fois par semaine avec moins d’1 fois par mois, les hazards ratios poolés étaient de 0.79 (0.75 à 0.83) pour les flocons d’avoine, de 0.88 (0.82 à 0.94) pour le riz entier, de 0.85 (0.80 à 0.90) pour le son ajouté et de 0.88 (0.78 à 0.98) pour les germes de blé. Une association dose-réponse non linéaire a été trouvée entre la consommation globale de céréales entières et le risque de diabète de type 2 avec un taux de réduction qui se stabilisait en plateau au-delà de 2 prises par jour de céréales. Pour les céréales entières utilisées au petit déjeuner et le pain noir, le taux de réduction atteignait un plateau environ une demi fois par jour. Pour la consommation de popcorn, une association en J était trouvée avec un taux de diabète de type 2 qui n’augmentait pas de manière significative jusqu’à ce que la consommation excède une fois par jour. L’association entre la consommation supérieure de céréales entières et le risque inférieur de diabète de type 2 était plus forte chez des sujets qui étaient minces versus ceux qui étaient en surpoids ou obèses et l’association ne variait pas de manière significative en fonction des différents niveaux d’activité physique, d’antécédents familiaux de diabète ou de tabagisme. En conclusion, une consommation supérieure de céréales entières et en particulier des céréales les plus fréquemment consommées comme les céréales utilisées au petit déjeuner, les flocons d’avoine, le pain noir, le riz entier, le son ajouté et les germes de blé, était associée de manière significative à une réduction du risque de diabète de type 2. Tous ces éléments vont donc dans le sens des recommandations actuelles d’augmenter la consommation de céréales entières dans une alimentation saine pour prévenir le diabète de type 2.
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