L’offre pornographique n’a jamais été aussi profuse qu’aujourd’hui, internet offrant une vaste étendue de sites pornographiques en accès aussi libre que gratuit. Avec quelles conséquences pour la vie sexuelle de leurs amateurs ? Une étude présentée au congrès de l’association américaine d’urologie qui se tenait tout récemment à Boston (Etats-Unis) répond à cette question après avoir analysé le questionnaire auquel ont répondu anonymement 312 hommes, âgés de 20 à 40 ans, consultant dans un service d’urologie en raison d’une dysfonction érectile.
Les répondeurs, d’un âge moyen de 31 ans, étaient globalement en bonne santé, 12% seulement présentant une comorbidité telle que surpoids ou obésité, HTA ou diabète de type 2 ; l’échantillon comptait 19.2% de fumeurs. Près de 7 sur 10 (68.8%) étaient mariés. A la question de savoir comment ils satisfaient au mieux leur vie sexuelle, 96.6% déclaraient que c’était au cours de leurs relations sexuelles, avec ou sans recours au visionnage de vidéos pornographiques. Mais pour 3.4%, c’était par le visionnage de vidéos pornographiques et la masturbation. Plus cette attitude de visionnage de vidéos pornographiques associée à la masturbation était fréquente et plus la dysfonction érectile appréciée à l’aide du questionnaire IIEF-15 (International Index of erectile Function) était importante. Selon l’expérience des auteurs, cette explosion de l’offre pornographique sur internet s’est effectivement accompagnée d’une nette augmentation des consultations en urologie pour dysfonction érectile, dont l’origine est plus souvent psychogène qu’organique.
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