Toutefois, aucune étude à large échelle n’a examiné l’efficacité de ce traitement sur la qualité du sperme ou le nombre de naissances vivantes. Ceci a conduit une équipe américaine à mettre en place une large étude randomisée, multicentrique, appelée The Folic Acid and Zinc Supplementation Trial. 2 370 couples dont les hommes avaient plus de 18 ans et les femmes étaient âgées de 18 à 45 ans et qui prévoyaient un traitement de l’infertilité ont été incluses dans 4 centres entre juin 2013 et décembre 2017. Parmi les 2 370 hommes qui ont été randomisés et dont l’âge moyen était de 33 ans, 1 773 (75 %) ont eu une visite finale à 6 mois avec un spermogramme. Les naissances vivantes n’étaient pas significativement différentes entre les groupes de traitement (404, soit 34 %, dans le groupe acide folique et zinc et 416, soit 35 %, dans le groupe placebo, donnant une différence de risque de -0.9 % ; IC 95 % = -4.7 à + 2.8 %). La plupart des paramètres de qualité du sperme n’étaient pas significativement différents entre les groupes de traitement 6 mois après la randomisation. Une augmentation statistiquement significative de la fragmentation de l’ADN a été observée sous supplémentation par acide folique et zinc. Les symptômes gastro-intestinaux étaient plus fréquents sous supplémentation par acide folique et zinc en comparaison du placebo. En conclusion, dans une population générale de couples entrant dans une procédure de traitement de l’infertilité, l’utilisation d’acide folique et de zinc chez les hommes, en comparaison du placebo, n’améliore pas la qualité du sperme ni le taux de naissances vivantes. L’acide folique et le zinc n’ont donc pas d’intérêt dans le traitement de l’infertilité.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus