En effet, selon l’Anses, les analyses effectuées "mettent en évidence la capacité du BPB à interférer avec la voie de signalisation des œstrogènes, à réduire la production de testostérone, à altérer la stéroïdogenèse, à modifier la spermatogénèse chez les rats et les poissons-zèbres, ainsi que la reproduction des poissons. Cette activité oestrogénique ainsi que l'inhibition de la production de testostérone sont cohérentes avec l'activité endocrinienne du BPA". Or, si le BPB n’est pas répertorié pour le moment dans le règlement Reach, il est autorisé, notamment aux Etats-Unis, comme alternative au BPA et au BPS en tant qu'additif indirect pour certains revêtements et polymères en contact avec les aliments. Et certaines enquêtes l’ont identifié en Europe dans des échantillons biologiques. C’est pourquoi Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire et Agnès Buzyn, ministre de la Santé, ont décidé d’engager les procédures permettant de reconnaître cette substance comme perturbateur endocrinien. La procédure nécessaire a été initiée au niveau européen : "Elle permettra d’éviter l’utilisation du bisphénol B comme produit de substitutions à d’autres bisphénols, et imposera la mention de sa présence pour les produits qui en contiennent", précisent les ministères dans un communiqué.
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