Un dispositif externe envoie un courant de radioféquence, recueillant les pressions mesurées par oscillations du capteur et les transmet au cardiologue par le réseau téléphonique. Cet émetteur-récepteur est inclus dans un oreiller pour les patients. Les mesures ne sont pas mémorisées et ne sont transmises qu’une (à deux) fois) par jour, en général le matin. Les premiers résultats d’une étude de faisabilité de phase 4 sur 50 patients français porteurs d’une IC de classe III, ayant déjà débouché sur une hospitalisation, suggèrent que ce dispositif est efficace. « Le taux d’hospitalisations durant un an est en effet passé de 1,66 avant implantation à 1,00 ensuite. Ce qui correspond à une réduction de 48,9 % », a indiqué le Dr Pascal de Groote (CHU de Lille). « Aucune complication n’a été déplorée, après mise en place du CardioMEMS, laquelle est relativement facile, et tous les CardioMEMS ont bien fonctionné », a précisé le Dr de Groote. Grâce aux adaptations thérapeutiques réalisées, la moyenne de pression artérielle systolique pulmonaire est passée, en moyenne, de 49,7 mmHg à 42,3 mmHg en un an et s’est accompagnée d’une amélioration fonctionnelle de l’insuffisance cardiaque (passage dès le 1er mois de 45 % de ces patients en classe II de la NYHA et 2 % en classe I ; respectivement 35, 41, 16 et 8 % des malades avec un stade d’IC I, II, III et IV après 1 an). L’adhésion a été bonne, 83 % des patients continuant de procéder à une mesure quotidienne après un an.
« Ces résultats sont assez proches de ceux de l’étude américaine CardioMemS US, post-commercialisation ayant recruté 1200 patients », a signalé le Dr de Groote (taux d’hospitalisation moyen passé de 1,25 à 0,54 par an par patient, p < 0,0001, taux de mise en place sans complication ou échec de 99,6 % et 99,9 %). « D’usage encore confidentiel et non remboursé en France, l’emploi du Cardiomems pourrait se diffuser s’il obtient un remboursement. C’est un outil intéressant pour éviter les décompensations », considère le Pr Lamblin*.
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