Cette étude a été réalisée en population à partir des données du Système national des données de santé (SNDS). Elle a porté sur 41 302 personnes hospitalisées en unité de soins intensifs pour infection par le Sars-CoV-2, qui ont été comparées à 713 670 personnes témoins présentant une infection mais non hospitalisées. Les participants ont été appariés pour l’âge, le sexe et le département ; et l’incidence des cancers dans les mois suivant l’infection a été comparée dans les deux groupes. Les analyses ont alors révélé qu’il est survenu plus de cancers chez les patients hospitalisés en réanimation pour Covid sévère : 2,2% (n = 897), contre 1,5% (n = 10 944). Le risque de recevoir un diagnostic de cancer après la sortie de l’hôpital était 1,31 fois plus élevé. Dans le détail, le risque était significativement plus élevé pour les cancers rénaux (aHR 3,16, IC à 95 % 2,33-4,27), hématologiques (aHR 2,54, IC à 95 % 2,07-3,12), du côlon (aHR 1,72, IC à 95 % 1,34-2,21) et du poumon (aHR 1,70, IC à 95 % 1,39-2,08). Les auteurs soulignent qu’il s’agit de la première étude à suggérer une association entre une infection sévère par le Sars-CoV-2 et un diagnostic de cancer dans les mois suivants. "Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer la nature de la relation entre un cancer sous-jacent et une infection grave par le Sars-CoV-2. Sur la base de ces futures recherches, il serait nécessaire de discuter si un dépistage plus ciblé devrait être proposé ou non à cette population d'individus", ajoutent-ils.
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