Dans une étude complémentaire, les auteurs de l’étude ont analysé les effets du lixisenatide sur les complications rénales. ELIXA était un essai randomisé en double insu vs placebo, mené dans 828 centres de 49 pays. Les patients, diabétiques de type 2 qui avaient fait un événement coronarien récent, étaient assignés de manière randomisée à une injection sous-cutanée quotidienne de lixisenatide 10 à 20 µg ou à un placebo en plus de leurs soins habituels jusqu’à ce qu’au moins 844 patients aient été inclus. Dans l’étude complémentaire d’ELIXA publiée dans le dernier numéro de Lancet Diabetes Endocrinol (2), la variation du rapport albuminurie/créatininurie (RAC) et du taux de filtration glomérulaire estimé (DFGe) a été étudiée en fonction du statut d’albuminurie au début de l’étude. Sur 6068 patients ayant eu une randomisation, le RAC était disponible pour 5 978, soit 99 %. Le suivi médian a été de 108 semaines. 4 441 (74 %) avaient une albuminurie normale au départ, 1 148 (9 %) avaient une microalbuminurie et 389 (7%) avaient une macroalbuminurie. Après 108 semaines, la variation moyenne en pourcentage du RAC, à partir de la valeur basale sous lixisenatide, était de -1.69 % (IC 95 % = -11.69 à +8.3%, p = 0.7398) chez les patients ayant une normoalbuminurie de -21.1 % (-42.25 à +0.04% ; p = 0.0502) chez les patients ayant une microalbuminurie et de –39.18 % (-68.53 à –9.84, p = 0.0070) chez les patients ayant une macroalbuminurie. Le lixisenatide était associé à une réduction du risque d’apparition d’une macroalbuminurie en comparaison du placebo après ajustement pour l’hémoglobine glyquée basale (hazard ratio = 0.808 ; 0.660 à 0.991, p = 0.04). A la 108ème semaine, le déclin du DFGe le plus important était observé dans le groupe macroalbuminurie mais aucune différence significative n’était observée entre les deux groupes de traitement. Il n’y avait pas de différence significative en termes de déclin du DFGe entre les groupes de traitement quels que soient les sous-groupes d’albuminurie. Le doublement de la créatininémie est survenu chez 35 (1 %) des 3 022 patients du groupe placebo et chez 41 (1 %) des 3 031 patients de groupe lixisenatide (HR = 1.163 ; 0.741 à 1.825, p = 0.5). En conclusion, le lixisenatide réduit la progression du rapport albuminurie/créatininurie chez les patients ayant une macroalbuminurie et est associé à une réduction du risque de nouvelle macroalbuminurie après ajustement pour l’hémoglobine glyquée et les facteurs de risque rénaux traditionnels.
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