Ce type d’alimentation est basé sur la consommation d’une grande quantité de fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes, huile d’olive et poissons gras. Les auteurs de cette étude (Inserm, Université de Bordeaux au Centre de recherche Bordeaux Population Health) montrent ainsi que ce régime alimentaire permettrait de prévenir le développement de la DMLA. Certains facteurs de risque de la DMLA sont déjà bien connus. Il s’agit principalement de l’âge, et du terrain génétique. Certains facteurs alimentaires s’y ajoutent. On sait ainsi, depuis de nombreuses années, que les acides gras oméga 3 ou encore les antioxydants (vitamines C, zinc…), ont un effet protecteur sur la macula et peuvent permettre de ralentir la dégénérescence. Les chercheurs bordelais ont alors donc voulu préciser les liens existant entre alimentation et DMLA. Pour cela, ils ont mené une étude prospective réalisée à partir de la cohorte Alienor. L’objectif des chercheurs était d’étudier l’impact préventif de la lutéine et de la zéaxanthine, deux caroténoïdes que l’on trouve notamment dans les agrumes, les carottes ou les tomates, ainsi que dans les légumes à feuilles vertes (épinards, choux, blettes). Il s’agit, en effet, de pigments que l’on observe en grande concentration dans la macula. Ils ont donc un rôle fondamental dans l’œil, mais ne peuvent être synthétisés par l’organisme, et sont uniquement apportés par l’alimentation. L’étude était basée sur l’analyse de...
prélèvement sanguins, donc beaucoup plus objective que les précédentes études sur le sujet, fondées sur l’analyse de questionnaires fournis par les participants. Au total, 609 participants, âgés de 73 ans en moyenne ont été inclus entre 2006 et 2008. Au cours du suivi qui a duré 8 ans, 54 d’entre eux ont développé une DMLA. Les analyses ont alors permis de démontrer qu’il existe une association entre les niveaux circulants de lutéine et de zéaxanthine et une diminution du risque de la DMLA. Le risque de développer une forme avancée de cette maladie était ainsi réduit de 37 %, avec un résultat similaire quelle que soit la forme de DMLA (atrophique et néovasculaire). "La lutéine et la zéaxanthine apportent en effet une vraie protection à la rétine : d’une part elles absorbent la lumière bleue, qui est connue pour endommager la rétine sur le long terme. D’autre part, elles jouent le rôle d’antioxydant afin de protéger la rétine du stress oxydatif, qui est justement un facteur de la DMLA" explique l’Inserm. "Si on veut aller un peu plus loin, l’alimentation la plus bénéfique pour prévenir la DMLA serait un régime de type méditerranéen, riche en fruits et légumes et qui apporte assez d’oméga 3 grâce aux poissons gras", souligne Bénédicte Merle, auteure de l’étude.La sélection de la rédaction
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