Le traitement par hormone de croissance (growth hormone, GH) peut être prescrit chez l’adulte en cas de déficit en GH chez les patients qui ont un adénome non fonctionnel ou un craniopharyngiome. Dans le cadre d’une étude rétrospective menée à Milan, dans un grand centre de neurochirurgie, 283 patients ayant un déficit en hormone de croissance dû à un adénome hypophysaire ou à un craniopharyngiome, opérés entre 1995 et 2018, ont été étudiés. Le traitement par hormone de croissance a été initié chez 123 patients (43.5 %), les 160 autres patients n’ont pas eu de traitement. En analyse univariée, la récidive des lésions hypophysaires était moins fréquente chez les patients traités par hormone de croissance (19.5 %) que chez les témoins (29.7 %), donnant un hazard ratio de 0.53 ; 0.32 – 0.86, p = 0.01. En analyse de Cox, le risque de récidive tumorale était associé à la détection d’une maladie résiduelle sur la première IRM post-opératoire (hazard ratio = 9.17 ; 4.88 – 17.22, p < 0.001) et au fait de ne pas avoir eu de radiothérapie (HR = 16.97 ; 7.55 – 38.16, p < 0.01). Cependant, le traitement par hormone de croissance n’était plus associé, en analyse multivariée, à une réduction du risque de récidive (HR = 0.82 ; 0.47 – 1.44, p = 0.5). Il n’y a donc pas d’association entre un traitement par hormone de croissance et le risque de récidive tumorale chez les patients ayant un déficit en hormone de croissance lié à un adénome non fonctionnel ou à un craniopharyngiome.
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