Le valproate in utero serait responsable de 2 150 à 4 100 malformations congénitales majeures
Entre 2 150 et 4 100 malformations congénitales majeures survenues chez des enfants exposés in utero au valproate, ont été comptabilisés sur l’ensemble de la période de commercialisation du produit (1967-2016).
Ces chiffres sont issus du deuxième volet du programme d’études pharmaco-épidémiologiques portant sur l’exposition au valproate et aux autres traitements de l’épilepsie et des troubles bipolaires au cours de la grossesse, dont les résultats ont été communiqués le 20 avril par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm). Ils sont basés sur les données du système national interrégimes de l’assurance maladie (Sniiram). Ce deuxième volet, qui croise les données d’exposition des femmes enceintes et les données relatives aux enfants nés, porte sur près de 2 millions de femmes enceintes, dont 2 321 ont été exposées au valproate. Les résultats confirment le caractère « hautement tératogène du valproate » affirme l’Ansm. Ils mettent également en évidence un niveau de risque variable selon l’indication. Ainsi le risque de malformations congénitales majeures, par rapport à la population générale, est globalement...
4 fois plus élevé chez les enfants nés d’une femme traitée par valproate pour une épilepsie, alors qu’il est 2 fois plus élevé lorsqu’elle est traitée par cette molécule mais pour un trouble bipolaire. « Cette différence résulte probablement d’un niveau d’exposition plus faible chez les femmes traitées pour un trouble bipolaire. En effet, comme observé dans le premier volet de l’étude, les interruptions précoces de traitement sont fréquentes en cas de trouble bipolaire ; par ailleurs, il est probable que l’observance dans cette indication soit moins bonne que dans l’épilepsie » précise l’agence du médicament. Pour rappel, les résultats du premier volet, publiés en août 2016, avaient mis en évidence un niveau élevé d’exposition au valproate et ses dérivés chez les femmes enceintes, soit 14 322 grossesses exposées entre 2007 et 2014 Pour les autres traitements de l’épilepsie et des troubles bipolaires, le risque de malformation congénitale majeure apparaît globalement moins marqué. L’ensemble des antiépileptiques fait l’objet d’une évaluation approfondie du risque tératogène conduite par l’ANSM, aujourd’hui en cours de finalisation. Et une autre étude est attendue pour le second semestre 2017, concernant les troubles neurodéveloppementaux.
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