L’expérimentation du cannabis thérapeutique devrait débuter en septembre

23/01/2020 Par Marielle Ammouche
Pharmacologie
On en sait un peu plus aujourd’hui sur les détails pratiques de l’expérimentation de l’usage thérapeutique du cannabis, suite aux premières auditions de la mission d'information parlementaire sur le cannabis lancée à l'Assemblée nationale.

Et tout d’abord sur le timing. Ainsi, pour la directrice générale adjointe de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), Christelle Ratignier-Carbonneil, "l'objectif c'est que l'expérimentation puisse être proposée aux patients à la rentrée 2020 ». Or "Septembre, c'est demain, c'est très proche", a-t-elle ajouté. Compte tenu de ce délai, l'Agence du médicament envisage donc "plutôt d'avoir recours à des producteurs étrangers" pour fournir le cannabis nécessaire, car la législation française interdit actuellement la culture des plants contenant des taux supérieurs à 0,2% de THC (tetrahydrocannabinol, l'un des principes actifs de la plante). Toutefois, "si un producteur national est en capacité de répondre aux critères (...), il pourra être retenu", a précisé Mme Ratignier-Carbonneil, en ajoutant que des réflexions sont actuellement en cours entre le ministère de la Santé et celui de l'Agriculture pour permettre une production française. "Notre seul objectif reste la qualité des produits qui doivent être mis à la disposition des patients." Malgré l'interdiction actuelle, InVivo, l'un des premiers groupes agricoles coopératifs français, a déposé une demande auprès de l'ANSM pour se positionner sur le marché. Cette expérimentation sera très encadrée. Elle devrait concerner environ 3.000 patients sur deux ans, présentant des pathologies bien précises telles que certaines formes d’épilepsie, de sclérose en plaques, l’épilepsie, ou certaines douleurs chroniques. Le cannabis sera consommé sous forme d'huile ou de fleurs séchées, mais non pas par la voie fumée. L'expérimentation doit être menée dans plusieurs centres hospitaliers en France, en particulier des centres de référence pour les pathologies concernées. Une prescription initiale sera effectuée par un médecin spécialiste, neurologue ou médecin de la douleur notamment. Les patients devront d'abord se fournir en pharmacie hospitalière puis pourront renouveler leurs traitements en pharmacie de ville

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