Des travaux antérieurs ont suggéré qu’une mauvaise observance thérapeutique pouvait être associée à une surmortalité dans les maladies chroniques. Dans le diabète, cette hypothèse est bien évidemment importante à vérifier, ce qui a justifié la réalisation de cette méta-analyse dont l’objectif était d'évaluer l'association entre l'observance du traitement et le risque de maladie cardiovasculaire, de mortalité quelle qu’en soit la cause, et d'hospitalisation quelle qu’en soit la cause, chez les diabétiques de type 2. Les auteurs ont revu les essais randomisés contrôlés, les études cas-témoins et les études de cohorte. Huit études observationnelles ont été incluses (n = 318 125).
Le taux moyen de mauvaise observance était de 37,8% (IC à 95%: 37,6-38,0). Les risques relatifs de bonne (≥80%) versus une mauvaise observance du traitement médicamenteux étaient de 0,72 (IC à 95% 0,62-0,82, I2 = 0%, trois études) pour la mortalité globale et de 0,90 (0,87-0,94, I2 = 63%, sept études) pour l’hospitalisation, quelle qu’en soit la cause. Aucune preuve de biais en rapport avec de petites études n'a été observée. Seule une étude a rapporté des résultats en termes d’événements cardiovasculaires en fonction de l’observance. En conclusion, aucun essai n’a analysé les événements cardiovasculaires en fonction de l’observance chez des diabétiques et c’est certainement une recommandation à faire pour les futures études. On ne dispose donc que d’études observationnelles et les estimations groupées issues de ces études suggèrent qu'une bonne observance médicamenteuse est associée à une réduction du risque de mortalité quelle qu’en soit la cause et d'hospitalisation chez les diabétiques de type 2, bien qu'un biais ne puisse être exclu pour expliquer ces résultats.
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