Plusieurs études récentes ont émis l’hypothèse selon laquelle les patients souffrant d’insuffisance cardiaque seraient exposées à un risque accru de développer un cancer. Mais toutes ces études étaient méthodologiquement faibles du fait du petit nombre de patients et d’un suivi limité dans la durée. Une étude venant d’être publiée dans le JACC, le journal du collège américain de cardiologie, balaie cette hypothèse. Les investigateurs ont travaillé sur une population de 28.341 patients de sexe masculin, indemnes de toute pathologie lors de leur inclusion dans l’une des études Physicians’ Health Studies I et II, deux essais randomisés évaluant l’aspirine et une supplémentation vitaminique au long cours, menés respectivement de 1982 à 1995 et de 1997 à 2011. Au cours d’un suivi de 19.9 années en moyenne, 1420 patients ont développé une insuffisance cardiaque tandis que 7363 cas de cancer étaient diagnostiqués. Un temps moyen de 3.4 années s’est écoulé entre l’apparition de l’insuffisance cardiaque et le diagnostic de cancer chez les 177 patients ayant développé les deux pathologies. L’analyse des données ne permet pas de montrer une différence dans l’incidence des cancers parmi les deux populations, indemnes ou non d’insuffisance cardiaque, avec un hazard ratio de 0.92 (IC 95% = 0.80 – 1.08). Par conséquent, les insuffisants cardiaques n’étant pas exposés à un risque accru de cancer ne doivent pas bénéficier de procédure discriminante en matière de dépistage des cancers.
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