Conduite chez 169 patients avec un ulcère du pied diabétique, hospitalisés ou vus en consultation, l’étude Télépied a comparé les effets d’un suivi conventionnel par des infirmières à domicile et un médecin hospitalier investigateur au rythme défini par celui-ci, à ceux obtenus lorsque les malades bénéficiaient d’un accompagnement par télésurveillance des lésions par une infirmière référente. « Dans ce groupe, l’infirmière référente assurait le suivi des patients, mettait en place la solution de télémédecine en relation avec les infirmières libérales, éventuellement avec le service de soins de suite ou d’hospitalisation à domicile », a expliqué le Dr Dured Dardari (Centre hospitalier Sud-francilien, Corbeil-Essonnes). « Une fois à leur domicile, les patients devaient lui envoyer chaque semaine une photographie de la lésion, jusqu’à cicatrisation ou toute la durée de l’étude, un an ». C’est aussi ce professionnel « qui exerçait en relation avec les médecins hospitaliers un rôle de référente pour les infirmières libérales lorsque celles-ci requéraient un conseil ou une décision de soins ». Après 1 an de suivi, le nombre de jours d’hospitalisation pour plaie du pied a été de seulement 7,36 jours en moyenne chez les patients ayant bénéficié de la télésurveillance contre 14,63 jours chez ceux pris en charge classiquement (p = 0,0286). « Cette belle surprise qui était inattendue », a indiqué le Dr Dardari, s’est accompagnée d’une très forte baisse des coûts directs liés aux soins (3 592 contre 7 796 €, p = 0,007), et ce après prise en compte de ceux liés à l’intervention de l’infirmière référente. « La différence entre les 2 groupes était significative aussi bien pour l’hospitalisation de jour que conventionnelle ». Un nombre inférieur d’amputations a été relevé après télésuivi, mais l’écart n’était pas significatif (12,90 % contre 17,10 %, p = 0,44).
Des résultats intéressants car en 2013, plus de 33 000 séjours pour lésions du pied diabétique ont été répertoriés chez plus de 20 000 patients, a signalé le Dr Dardari.
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