Toujours pas de solution miracle pour les poux de tête. Jusque récemment, on pouvait utiliser, du malathion ou un pyréthrinoïde de synthèse comme la perméthrine, éventuellement en association, des substances insecticides neurotoxiques pour les poux. Le 6 décembre 2018, l’Agence nationale de sécurité du médicament te des produits de santé (ANSM) a toutefois décidé de restreindre l’utilisation de la lotion anti-poux, Prioderm, à base de malathion, en rendant la prescription médicale obligatoire en raison d’effets secondaires d’ordre neurologique (céphalées, vomissements, rarement convulsions) et à la suite de cette décision, les laboratoires Mylan ont arrêté la commercialisation du produit. Le Dr Émmanuelle Bourrat, qui est dermatologue à l’hôpital Robert Debré de Paris, conseille, en cas d’utilisation de pyréthrines, inconstamment efficaces, de préférer les solutions, lotions ou crèmes, aux shampooings et poudres moins actifs. "Une deuxième application, après 7 à 10 jours, sera systématiquement réalisée pour tuer les lentes et les poux, éclos dans l’intervalle". La pyrèthre naturel (type Marie Rose) est moins stable à lumière et probablement moins efficace. Une alternative aux pyréthrines, est représentée par l’utilisation d’agents...
enrobants à base de diméticone, une huile siliconée synthétique. A la différence des autres agents enrobants à action mécanique, ce produit a fait l’objet de plusieurs études. Il semble agir en immobilisant le pou puis en entraînant une rupture de son intestin. Un autre agent enrobant, constitué d’esters et de triglycérides, l’oxyphthirine, qui agirait en asphyxiant les poux, a aussi été proposé. « Mais, on ne dispose pas encore d’étude pour cette molécule ». Les produits naturels (huiles essentielles, citronnelle, camphre, huile de noix de coco) agissent peu, juge le Dr Bourrat. Ivermectine : entre efficacité et risque de résistance Une étude comparative contre malathion, conduite chez 812 enfants, a suggéré en revanche en 2010 que l’ivermectine orale aurait une efficacité de 95 %. Mais, on ne peut l’utiliser pour se débarrasser des poux "car ce médicament n’a pas d’autorisation de mise sur le marché dans cette indication", alors qu’il l’est en revanche dans la gale et quelques parasitoses tropicales : filariose, anguillulose. "Et on risque de faire apparaître des résistances", a admis le Dr Bourrat. Désespérés, certains parents administrent à leur progéniture les produits anti-puces de leur chien ou chat. C’est bien sûr à éviter, car certains d’entre eux ont une certaine toxicité chez l’homme. Une autre alternative, plus douce (sauf pour le porte-monnaie) se développe : l’ouverture de bars et salons anti-poux. La guerre des poux continue !
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