Le sémaglutide 2.4 mg hebdomadaire a fait l’objet de nombreux travaux dans les populations prises dans leur globalité mais, dans la mesure où l’on note des différences entre les Asiatiques et les non Asiatiques en termes de composition corporelle et de définition de l’obésité, il était intéressant de s’intéresser plus particulièrement à une population Asiatique pour évaluer l’effet du sémaglutide en comparaison du placebo sur le poids d’adultes ayant une obésité avec ou sans diabète de type 2. L’étude (STEP 6) était randomisée, en double insu versus placebo. Il s’agissait d’une étude de phase 3a de supériorité menée au Japon et en Corée du Sud. L’IMC devait être > 27 kg/m2 avec plus de deux comorbidités ou de 35 kg/m2 avec au moins une comorbidité liée au poids qui devait être une hypertension ou une dyslipidémie ou, au Japon seulement, un diabète de type 2. Entre janvier et juin 2019, 401 sujets ont été assignés de manière randomisée au sémaglutide 2.4 mg (n = 199) ou au sémaglutide 1.7 mg (n = 101) ou au placebo (n = 101). La variation moyenne estimée du poids corporel entre la valeur basale et la 68ème semaine était de -13.2 ± 0.5% dans le groupe sémaglutide 2.4 mg et de 9.6 ± 0.8 % dans le groupe sémaglutide 1.7 mg alors qu’elle était de -2.1 ± 0.8% dans le groupe placebo. La différence estimée entre les traitements était de -11.1 points de pourcentage pour le sémaglutide 2.4 mg en comparaison du placebo et de -7.5 points de pourcentage pour le sémaglutide 1.7 mg en comparaison du placebo (p < 0.0001 pour les deux). A la 68ème semaine, une proportion plus importante de participants avait obtenu une réduction de plus de 5 % du poids dans le groupe sémaglutide 2.4 mg (83 % des participants) et dans le groupe sémaglutide 1.7 mg (72 % des participants) en comparaison du groupe placebo (21 %), donnant un odds ratio de 21.7 (11.3 – 41.9) pour le sémaglutide 2.4 mg et de 11.1 (5.5 – 22.2) pour le sémaglutide 1.7 mg en comparaison du placebo (p < 0.0001 pour les deux). Le tissu adipeux abdominal viscéral était réduit de 40 ± 2.6 % sous sémaglutide 2.4 mg et de 22.2 ± 3.7 % sous sémaglutide 1.7 mg alors qu’il n’était réduit que de 6.9 ± 3.8% dans le groupe placebo, donnant une différence entre les traitements de -33.2 % pour le sémaglutide 2.4 mg en comparaison du placebo et de -15.3 % pour le sémaglutide 1.7 mg en comparaison du placebo. 86 % des participants du groupe sémaglutide 2.4 mg, 82 % des participants du groupe sémaglutide 1.7 mg et 79 % des participants du groupe placebo ont eu des effets secondaires. Les troubles gastro-intestinaux qui étaient généralement faibles à modérés ont été rapportés par 59 % des participants du groupe sémaglutide 2.4 mg, 64 % de ceux du groupe sémaglutide 1.7 mg et 30 % des participants du groupe placebo. Les effets secondaires conduisant à une interruption du médicament sont survenus chez 3 % des participants du groupe 2.4 mg, chez 3 % des participants du groupe 1.7 mg et 1 % des participants du groupe placebo. En conclusion, les adultes asiatiques ayant une obésité avec ou sans diabète de type 2 et qui reçoivent 2.4 mg de sémaglutide une fois par semaine ont une réduction supérieure et cliniquement claire du poids ainsi qu’une réduction supérieure de la graisse abdominale viscérale en comparaison du placebo.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus