Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de morbidité et de mortalité chez les patients diabétiques de type 2. Plusieurs études préalables ont montré que les inhibiteurs de SGLT2 présentaient des bénéfices constants sur certains items comme l’hospitalisation pour insuffisance cardiaque ou la progression de la maladie rénale. L’ertugliflozine est un inhibiteur de SGLT2 oral, sélectif et l’étude VERTIS CV s’est donné pour objectif d’analyser, de manière plus générale, les effets cardiovasculaires de l’ertugliflozine. Dans une étude en double aveugle, multicentrique, des diabétiques de type 2 ayant une pathologie cardiovasculaire athéroscléreuse ont été assignés de manière randomisée à recevoir soit 5 mg, soit 15 mg d’ertugliflozine, soit du placebo et cela une fois par jour. L’objectif principal était de montrer la non-infériorité de l’ertugliflozine en comparaison du placebo en termes d’événement cardiovasculaire majeur (critère composite de décès de cause cardiovasculaire, d’infarctus du myocarde non fatal ou d’accident vasculaire cérébral non fatal). 1246 patients ont été randomisés et suivis pendant une durée moyenne de 3.5 années. Sur les 8238 qui ont reçu au moins une dose d’ertugliflozine ou de placebo, un événement cardiovasculaire majeur est survenu chez 653 des 5493 patients (11.9 %) du groupe ertugliflozine et chez 327 des 2745 patients (11.9 %) ayant reçu du placebo, donnant un hazard ratio de 0.97 ; IC 95 % = 0.85 à 1.11 ; p < 0.001 pour la non-infériorité. Le décès de cause cardiovasculaire ou l’hospitalisation pour insuffisance cardiaque sont survenus chez 444 des 5499 patients (8.1 %) dans le groupe ertugliflozine et chez 250 des 2747 patients (9.1 %) dans le groupe placebo, donnant un hazard ratio de 0.88 (0.75 à 1.03 ; p = 0.11 pour la supériorité). Le hazard ratio pour le décès de cause cardiovasculaire était de 0.92 (0.77 – 1.11) et le hazard ratio pour le décès de cause rénale pour un traitement de type dialyse ou transplantation ou le doublement de la créatininémie était de 0.81 (0.63 - 1.04). Les amputations ont été nécessaires chez 54 patients (2 %) qui recevaient 5 mg d’ertugliflozine et chez 57 patients (2.1 %) de ceux qui recevaient la dose de 15 mg alors qu’elles ont été observées chez 45 patients (1.6 %) de ceux qui ont reçu du placebo. Chez les patients diabétiques de type 2 ayant une pathologie cardiovasculaire athéroscléreuse, l’ertugliflozine n’est pas inférieure au placebo pour ce qui concerne les événements cardiovasculaires majeurs.
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