Ont ainsi été évoqués la possibilité que les inhibiteurs de l’angiotensine II puissent favoriser la progression tumorale en stimulant la prolifération cellulaire et l’angiogénèse, que les diurétiques thiazidiques accroissent la susceptibilité à développer un cancer cutané en raison de leurs propriétés photosensibilisantes, indique la Blood Pressure Lowering Treatment Trialists' Collaboration britannique (BPLTTC) sur son site*. Plus rarement, il a été suggéré que la baisse pharmacologique de la pression artérielle pourrait augmenter par elle-même le risque de cancer, indépendamment de la classe thérapeutique. Fort heureusement, une méta-analyse entreprise par la BPLTTC de 41 essais cliniques randomisés ayant rassemblé 312 280 hypertendus vient de réfuter cette dernière possibilité après un suivi moyen de 4 ans. « Globalement, la probabilité de survenue d’un cancer n’était pas augmentée pour une réduction de 5 mm Hg de la PAS (Hazard ratio de 1,02) et il en était de même pour la mortalité par cancer (1,04) », a signalé le Dr Emma Copland, épidémiologiste à l’université d’Oxford. La même conclusion a pu être tirée pour le risque de cancer du sein (1,06), de cancer colorectal (1,04), de cancer du rein (0,71), et de la prostate (0,99). Ces auteurs britanniques admettent néanmoins que les données sont insuffisantes pour éliminer tout risque accru pour le cancer du poumon (1,18) ou de la peau (1,29). De larges essais devront être menés par type de cancer pour aboutir à des conclusions définitives. *Site du Blood Pressure Lowering Treatment Trialists' Collaboration ; http://bplttc.org
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Jean-Pierre Vaucourt
Oui
Je pense qu’il est nécessaire d’évaluer ces pratiques et de décider ensuite. Je suis effaré d’entendre ce qui est annoncé au patie... Lire plus