Afin d’étudier les effets à long terme de ces traitements adjuvants hormonaux chez les femmes qui ont survécu à un cancer du sein non métastatique, une équipe anglaise a réalisé une revue systématique avec méta-analyse de tous les essais randomisés contrôlés et les études d’observation. 26 études ont été identifiées dont 7 donnaient des éléments sur des paramètres cardiovasculaires (accidents veineux thrombo-emboliques, infarctus du myocarde, AVC, angor, insuffisance cardiaque, arythmie ou artériopathie périphérique). Une augmentation du risque d’accidents veineux thrombo-emboliques chez les utilisatrices de tamoxifène en comparaison des non-utilisatrices ou des utilisatrices d’inhibiteurs de l’aromatase est suggérée. Il semble exister également un risque supérieur de pathologies artérielles, type infarctus du myocarde et angor chez les utilisatrices d’inhibiteurs de l’aromatase en comparaison des utilisatrices de tamoxifène mais cela pourrait être lié à un effet protecteur du tamoxifène sur ces paramètres. Pour tous les autres paramètres cardiovasculaires, les données sont limitées et les résultats contradictoires. En conclusion, si le choix des inhibiteurs de l’aromatase ou du tamoxifène dépend principalement de leur efficacité vis-à-vis de la récidive du cancer du sein, cette revue de la littérature semble montrer que le risque individuel d’accidents veineux thrombo-emboliques ou de pathologies artérielles doit également être pris en compte.
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