Un vaccin pneumococcique 15-valent pour protéger les nourrissons
Vaxneuvance, vaccin polyosidique conjugué 15-valent, premier des vaccins antipneumococciques de troisième génération, est indiqué et recommandé* chez les enfants de 6 semaines à moins de 18 ans pour l’immunisation active dans la prévention des infections invasives, des pneumonies et des otites moyennes aiguës produites par les sérotypes 1, 3, 4, 5, 6A, 6B, 7F, 9V, 14, 18C, 19A, 19F, 22F, 23F et 33F de Streptococcus pneumoniae.
"Cette évolution du vaccin [la première depuis 15 ans] a été rendue nécessaire par la pression de sélection exercée sur la niche écologique des pneumocoques qu’est le rhinopharynx", observe le Pr Robert Cohen, pédiatre infectiologue au Centre intercommunal de Créteil. Une niche qui ne sera bien sûr jamais vide, mais idéalement colonisée par des pneumocoques peu invasifs…
Les pneumocoques restent la première cause de méningite bactérienne chez les moins de 2 ans. Par ailleurs, au crédit de la vaccination, pour un cas prévenu chez l’enfant, deux adultes sont protégés. Les infections invasives concernent surtout les plus jeunes et les plus âgés, quand l’immunité n’est pas encore installée ou devenue défaillante : ainsi, les moins d’un an sont 4 fois plus à risque que les 1-4 ans, le pic de méningites étant entre 4 et 11 mois.
"Le nombre d’infections invasives à pneumocoques a cru de 64 % pour les moins de 2 ans depuis les années 2015, même si leur niveau reste bien inférieur à celui des années précédant le 13-valent [en 2009]", rappelle le Dr Hervé Haas, pédiatre urgentiste à l’Hôpital Princesse Grâce de Monaco.
Le nouveau vaccin est fortement immunogène, notamment la valence 3 ainsi que les 22F et 33F additionnelles, ce qui augure de l’efficacité clinique du vaccin. "On peut espérer un gain d’environ 10 % de protection vis-à-vis des infections invasives à pneumocoques versus le VPC 13-valent", souligne le pédiatre. Les protocoles de vaccination de l’enfant sont inchangés, en substituant simplement le 13-valent par le 15-valent.
*en attente de publication au Journal Officiel
Références :
D’après une conférence de presse de MSD (13 mars).
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus