Selon les recommandations françaises, européennes ou américaines, après la phase aiguë d’un infarctus du myocarde au cours de laquelle l’urgence est de désobstruer la ou les coronaires responsables de l’événement cardiaque, le traitement au long cours repose sur 4 classes thérapeutiques : les anti-aggrégants plaquettaires, les bêta-bloquants, les statines et les inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Mais selon les résultats d’une étude britannique publiée dans le Journal of the American College of Cardiology, le recours systématique aux bêta-bloquants ne devrait pas s’imposer de façon systématique.
Cette étude de cohorte a fait appel au registre britannique et galois Myocardial Ischaemia National Audit Project grâce auquel 179.810 survivants d’un infacrtus du myocarde, sans insuffisance cardiaque ou dysfonction ventriculaire, ont pu être suivis du 1er janvier 2007 au 31 décembre 2013, soit 7 années. Respectivement 96.4% et 93.2% des patients, avec ou sans élévation du segment ST au cours de leur infarctus, ont été mis sous bêta-bloquant. Après neutralisation des facteurs confondants, les auteurs constatent qu’il n’y avait pas de différence en termes de mortalité à un an entre les patients recevant un traitement par bêta-bloquant et ceux n’en recevant pas, que ces patients aient fait un infarctus avec ou sans élévation du segment ST. Pour les auteurs, cette étude révèle que les patients ayant fait un infarctus mais ne présentant au décours ni insuffisance cardiaque ni dysfonction ventriculaire, ne semblent pas bénéficier, en termes de survie, d’un traitement systématique par bêta-bloquant. Toutefois, ils souhaiteraient pouvoir confirmer ce résultat au cours d’un essai contrôlé randomisé.
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