Vaccin d’AstraZeneca : l’Université d’Oxford suspend les essais sur les enfants
“S'il n'y a pas d'inquiétude concernant la sécurité de l'essai clinique pédiatrique, nous attendons des informations complémentaires du MHRA [le régulateur britannique, NDLR] sur les cas rares de thrombose qui ont été rapportés chez des adultes, avant de procéder à de nouvelles vaccinations dans l'essai”, a annoncé ce mardi 6 avril l’Université d’Oxford qui a développé le vaccin contre le Covid avec le laboratoire anglo-suédois AstraZeneca. “Parents et enfants doivent continuer à se rendre aux visites prévues et peuvent contacter les sites où se tient l'essai s'ils ont des questions”, a ajouté l’université. L'agence britannique du médicament enquête à ce jour sur des signalements de caillots sanguins chez des patients ayant reçu le vaccin AstraZeneca. Dans un communiqué diffusé samedi 3 avril, le MHRA avait révélé que sur un total de 30 cas de thromboses identifiés jusqu'au 24 mars (22 cas de thromboses veineuses cérébrales et de 8 cas de thromboses associées à un déficit de plaquettes), 7 personnes sont décédées au Royaume-Uni, où plus de 18 millions de doses de ce vaccin ont été administrées. “Notre examen approfondi et détaillé est en cours concernant les rapports de types très rares et spécifiques de caillots sanguins avec un faible taux de plaquettes suite au vaccin Covid-19 d'AstraZeneca”, a précisé une responsable du MHRA, June Raine, précisant toutefois qu’“aucune décision n'a encore été prise quant à une éventuelleaction réglementaire” et appelant les personnes prioritaires à se faire vacciner.
Si, hier, un responsable de la stratégie sur les vaccins à l'agence européenne des médicaments a évoqué un lien entre les thromboses et le vaccin d'AstraZeneca dans une interview au quotidien italien Il Messaggero, l’EMA ne s’est pas encore prononcée sur les résultats de son examen. Elle devrait émettre son avis dans l’après-midi. En France, selon le dernier rapport de pharmacovigilance de l’ANSM, diffusé vendredi 2 avril, 12 cas de thromboses des grosses veines de localisations atypiques associés à une thrombopénie et/ou à des troubles de coagulation ont été signalés, dont quatre décès. Selon le ministère de la Santé, la Haute Autorité de santé (HAS) devrait émettre des recommandations “dans la foulée de l’avis de l’EMA”. [avec AFP]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus