Grève des gardes, C à 50, suppression des forfaits… Le SML garde le cap malgré les revers de la Cnam
La Dre Sophie Bauer, présidente du SML a profité d'une conférence de presse ce mercredi 25 janvier, pour réaffirmer son positionnement sur les négociations conventionnelles en cours ou encore sur la PPL Rist, instaurant notamment l'accès direct aux IPA. En attendant, le syndicat maintient sa grève de gardes. "Tant qu'on continuera à nous poignarder dans le dos et qu'on ne pourra pas avoir des négociations conventionnelles, on fera la grève des gardes", a affirmé lors de sa conférence de presse la présidente du Syndicat des médecins libéraux (SML), la Dre Sophie Bauer. "Faire des groupes de travail où on nous passe des PowerPoint, ce n'est pas ce que j'appelle des négos", a taclé la praticienne qui a suspendu sa participation à ces réunions. "On attend de voir ce qu'il se passe pour aller aux bilatérales. On n'a toujours pas de chiffrages", a-t-elle ajouté. En attendant le mot d'ordre du syndicat est clair, un C à 50 euros qui "permettrait d'être à un niveau correct de rémunération" et "la création de 400.000 emplois en un an" pour embaucher des assistants médicaux. "La Cnam chiffre le C à 50 euros à sept milliards mais si on retire les forfaits on arrive déjà à 5 milliards", calcule la présidente qui constate qu'"en 20 ans les médecins ont supprimé les postes de 30.000 secrétaires médicales" faute de revalorisation de leurs honoraires.
La Dre Bauer s'est également insurgée contre l'obligation individuelle de garde. "Passer du volontariat à une obligation ça n'est pas possible c'est dantesque, nous n'avons pas de repos compensateur", a-t-elle grondé. Quant au contrat d'engagement territorial prôné par la Cnam lors des négociations conventionnelles, c'est tout simplement "non", répond le SML. "Ça n'est pas entendable", ajoute la Dre Bauer. En revanche, le syndicat n'est pas fermé aux quatre niveaux de consultation proposés par l'Assurance maladie, avec le C à 50 en consultation de niveau 1… Enfin le SML réclame le retrait de la PPL Rist instaurant entre autres l'accès direct aux IPA. "Le médecin doit diriger le programme de soins du patient, on ne veut pas voir apparaître en France des dispensaires sur le modèle des pays émergents", a plaidé la présidente qui accepterait de travailler avec des IPA mais uniquement en cabinet, sans "primo prescription" ou "primo diagnostic". "Le corporatisme n'est pas le sujet, il en va de la qualité des soins", a justifié Sophie Bauer qui redoute les "pertes de chance".
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