Depuis une semaine, la tribune publiée sur Egora par l’Intersyndicale nationale des internes et les élèves directeurs d'hôpital de l’École des hautes études en santé fait réagir. Agacé de lire certaines critiques, qui accusent notamment leur texte d'être "démagogique", le président de l’Isni leur a répondu dans un long message publié sur son compte Twitter :
"Je lis parfois que notre tribune avec les élèves directeurs d'hôpitaux serait démagogique ou inféodée aux 'gestionnaires'. Soyons clairs : elle dérange car nous y parlons de responsabilité. Au cours de ces deux années à la présidence j'ai beaucoup observé.
J'ai vu des professeurs faire opérer leurs patients privés par des internes et quitter le bloc une fois qu'ils étaient endormis. J'ai vu des directeurs tenter de dissimuler des faits graves de harcèlement avec risque suicidaire.
Je vois une direction laisser des internes de garde seuls aux urgences, les mettant en danger ainsi que leurs patients ; un chef de service refuser d'aider son interne de garde en salle d'accouchement 'tant que je ne verrais pas le sang traverser la salle de naissance'.
Des histoires, j'en ai des dizaines. Des histoires de lâcheté et d'incompétence, parfois de malfaisance. Ces gens sont encore en poste aujourd'hui. Alors oui, j'assume, le pouvoir ne doit venir que de la compétence et de la responsabilité, le reste doit être balayé.
Si un infirmier se forme au management et apporte ses idées à un service, qu'on lui ouvre les bras ! Si un médecin hospitalier suit une formation pour gérer son service, donnez-lui les clefs ! Peu importe le grade, seule importe la fonction, la compétence et la bonne volonté."
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— Gaetan Casanova (@CasanovaGaetan) September 2, 2022
Je lis parfois que notre tribune avec les élèves directeurs d'hôpitaux serait démagogique ou inféodée aux "gestionnaires". Soyons clairs : elle dérange car nous y parlons de responsabilité. Au cours de ces deux années à la présidence j'ai beaucoup observé. (1/4)
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