La "colère gronde" chez les quelques 11.000 infirmiers anesthésistes diplômés d'Etat (Iade). Déçus du Ségur comme du PLFSS 2022, ces infirmiers spécialisés ont débuté mardi 2 novembre "un mouvement continu et de durée indéterminée d'actions et de grève", annonce un communiqué commun du Syndicat national des infirmiers anesthésistes (Snia), de la CGT et de l'association des étudiants Iade (Aneia). "L'absence de volonté gouvernementale d'accéder aux légitimes revendications statutaires de notre filière induit un sentiment de mépris et de déclassement", écrivent-ils.
La grille indiciaire issue du Ségur de la Santé est jugée en deçà de leur niveau d'études et de responsabilités. La profession réclame également un statut d'auxiliaire médical en pratique avancée. "Pour une incongrue histoire de recevabilité financière, l’amendement proposé par le ministère de la Santé aux représentants des Iade n’a finalement pas été déposé lors de l’examen du PLFSS à l’Assemblée nationale, déplore à ce titre le Snia. Le paradoxe étant que si les Iade n’étaient pas des professionnels de niveau intermédiaire, comme ils le revendiquent, l’anesthésie en France serait bien plus coûteuse qu’elle ne l’est actuellement..."
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