Handicap : le Gouvernement veut relancer le débat des assistants sexuels
"Force est de constater que certains de nos concitoyens, parce qu'ils sont en situation de handicap, sont privés [de droits sexuels], pour certains à vie", a déploré Sophie Cluzel, invitée du "Grand Rendez-vous" Europe 1 - Cnews - Les Echos ce dimanche. Celle-ci a, de fait, adressé une lettre à Jean-François Delfraissy, président du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) dans laquelle elle demande de rouvrir le début sur les assitants sexuels.
Vivre avec un handicap : "ils ont le droit à une vie intime, affective et sexuelle. Je suis très favorable à son accompagnement. C'était tabou dans notre société, mais elle a mûri."
Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées#LeGrandRDV— Europe 1 (@Europe1) February 9, 2020
"Sans aucune solution adaptée, ils sont condamnés à vivre dans une abstinence non choisie", a expliqué la secrétaire d'Etat qui plaide pour la création d'un comité citoyen spécialisé. Les conclusions des travaux du CCNE devraient être rendues d'ici plusieurs mois. En mars 2013, l'instance avait déjà émis un avis défavorable sur la question, craignant que la mise en place d'assistants sexuels n'aille "à l'encontre de la non-commercialisation des corps".
Selon le JDD, le Comité craignait également que "le bénéficiaire nourrisse des sentiments" pour la personne qui offre un soutien sexuel. A l'étranger, ce type de services est pourtant largement démocratisé, et parfois dispensé par des professionnels de santé. Ce qui est interdit en France et assimilé à de la prostitution, favorisant ainsi souvent les filières clandestines. [avec le JDD]
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